Les harragas tunisiens se sont jurés de voir Naples ou mourir noyés. Pourquoi tant de risques alors que notre chère capitale ressemble désormais à Naples lors de sa récente crise des ordures. Il n'y a qu'à faire le tour des rues et même des quartiers les plus « entretenus » pour voir l'amoncèlement des détritus et des sacs poubelles à chaque coin de mur. Ces mêmes sacs visités, en plus, par les « recycleurs » de bouteilles en plastic, des outils en verre et autres déchets récupérables, se retrouvent vidés à même le sol. Un vrai désastre causé par on ne sait quoi ni pourquoi. Est-ce que les éboueurs aussi se font désirer ? Sont-ils en pleines revendications sociales, du reste légitimes pour un travail aussi ingrat que pénible ? Quelle que soient les causes de ce « laisser-aller », il y a un service minimum à assurer rien que pour l'hygiène nationale. S'il manque des bras pour accomplir le boulot, c'est le moment de recruter. Si c'est aussi provisoire que ce qui nous entoure désormais, espérons que ça ne durera pas plus longtemps. Et puis, qu'en pense le fameux prestige de l'Etat en voyant l'état de nos rues ? Avec l'arrivée de la chaleur, les vacances et les élections, on a peur que la situation n'empire. Imaginez la catastrophe ! En plus des remblais et autres matériaux de construction qui ornent les chaussées, on se demande où vont nos impôts…