De Hatem Belhaj - En France, la pilule de la facture électronique passe en douce. En effet, les banques, les compagnies de gaz, d'électricité, d'eau et toutes les boîtes qui envoient des factures régulières post-payées vantent les mérites écologiques de la suppression de la classique facture en papier et préparent leurs clients à consulter leurs factures sur le net. Le dernier « Canard Enchaîné » en trahit toutes les dépenses transférées sur le dos du client et minimise le soit disant impact positif sur l'environnement. Au fait, les sociétés « qui facturent » ne sont jamais dans le besoin et facturent déjà les frais d'impression de nos factures dans les frais d'abonnement fixes et autres AGIOS complexes. Ainsi, le client sera obligé d'imprimer lui-même ses factures. Energie électrique pour le PC, internet et l'imprimante. Cette dernière est en plus gourmande en encre et papiers. Chez nous, la mode s'installe. Déjà, la STEG et la SONEDE « offrent » à leurs abonnés la possibilité de payer par prélèvement bancaire automatique avec un bordereau pour signaler le retrait en guise de facture. Avec le prépayé, les opérateurs de téléphonie fixe et mobile remplacent leurs cartes de recharge par le « light » et le code fourni dans un ticket de caisse. On aimerait bien sauver la planète mais non pas gonfler les bénefs des capitaux sans qu'on ne partage au moins le noyau de la cerise sur le gâteau. Déjà que nous payons trop cher l'électricité et l'eau avec des augmentations peu médiatisées et rarement justifiées. Le pouvoir d'achat du Tunisien risque d'être sacrifié sur l'autel du grand capital et ses confortables revenus. On a déjà vu où mènent les écarts exagérés de richesses et la négligence du couffin du père de famille.