Le Temps-Agences - Six personnes ont été tuées hier dans la ville méridionale de Deraa assiégée depuis six jours par l'armée syrienne, au moment où les Syriens enterraient leurs morts, à la septième semaine d'une contestation inédite contre le régime de Bachar al-Assad. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, 66 personnes péri vendredi lors de manifestations réprimées à travers le pays, alors que les autorités ont fait état de huit soldats et d'un policier tués dans des attaques de «groupes terroristes» à Deraa et Homs (centre). Malgré la répression des protestations, les militants ont promis de nouvelles manifestations à partir d'aujourd'hui avec comme slogan «Semaine de la levée du siège», en allusion à Deraa bouclée par l'armée qui y est intervenue lundi à bord de chars, et à Douma, au nord de Damas, encerclée par la troupe.... Six habitants ont péri dans le pilonnage de l'armée et les tirs de francs-tireurs à Deraa, berceau de la contestation contre le régime à 100 km au sud de Damas, où l'eau, la nourriture et les médicaments manquent depuis six jours, selon un militant des droits de l'homme. Pour leur part, les autorités ont affirmé que quatre membres des forces syriennes, un adjudant et trois caporaux avaient été inhumés. L'enterrement des manifestants devait se dérouler à partir de 16H30 locales (14H30 HT) dans le pays, ont indiqué les militants sur Facebook. «La liberté approche inexorablement (...) ce peuple qui a sacrifié ses jeunes pour la liberté l'obtiendra prochainement, prochainement», écrivent-ils. En raison de «violations des droits de l'Homme», le président Barack Obama a décidé des sanctions économiques contre le frère cadet du président, Maher Al-Assad, un haut responsable de l'armée, Ali Mamlouk, chef des renseignements et Atef Najib, présenté comme l'ex-chef du renseignement pour Deraa.