Suite aux déclarations de Farhat Rajhi et la réaction de Kamal Ltaïef à cette déclaration, des groupes de jeunes se sont rassemblés au centre ville, à l'avenue Habib Bourguiba, pour manifester leur soutien à Rajhi. D'autres groupes ont également manifesté leur mécontentement contre ces propos. La foule a été dispersée par l'armée nationale qu'a eu recours aux gaz lacrymogènex. Les manifestants qui se sont rassemblés devant le théâtre municipal et le siège du ministère de l'Intérieur ont scandé plusieurs slogans dont "le peuple veut une nouvelle révolution", "Pas de peur, pas de terreur, la souveraineté est entre les mains du peuple", et "Peuple, peuple, révolte-toi contre les restes de la dictature". Ils ont, en outre, entonné l'hymne national à plusieurs reprises. Certains manifestants ont indiqué à un journaliste de l'agence TAP que cette marche est pacifique et spontanée, et qu'aucun parti politique ni autre partie n'a appelé à ce rassemblement. Ils ont précisé que cette marche a été décidée à l'issue des déclarations de Farhat Rajhi, président du Haut comité des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et ancien ministre de la Justice, à propos des dangers qui guettent l'avenir du pays et la prochaine échéance électorale. Les manifestants ont appelé le gouvernement provisoire à donner des explications concernant la véracité des révélations faites par M. Rajhi. Ce rassemblement qui a duré plus de deux heures a été dispersé par des agents de la sécurité nationale qui ont fait usage de leurs matraques, aux environs de 17H15.