Le Temps-Agences - Le chef de la diplomatie italienne a estimé hier que les heures du régime libyen étaient comptées. Pour Franco Frattini «les heures du régime (libyen) sont comptées» et une partie de son entourage cherche «une porte de sortie» pour un exil du colonel Mouammar Kadhafi. Dimanche soir, le chef du gouvernement libyen Baghdadi Mahmoudi a indiqué, en recevant l'émissaire de l'ONU Adbel-Elah Al-Khatib, que le régime souhaitait «un cessez-le-feu immédiat qui coïnciderait avec un arrêt des bombardements de l'Otan», selon l'agence officielle Jana. Selon le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaaim, M. Khatib a rencontré également des chefs de tribus libyennes qui lui ont proposé une «zone tampon» à Ajdabiya, dans l'est. Selon M. Kaaim, cette «zone tampon», dans cette ville stratégique, ligne de front durant plusieurs semaines, permettrait d'entamer un «dialogue national» entre les tribus libyennes. Le vice-ministre libyen a exclu toutefois tout dialogue avec le Conseil national de transition (CNT) de la rébellion, estimant que ce conseil ne représente pas les Libyens, y compris dans le fief de la rébellion à Benghazi. L'émissaire spécial des Nations unies en Libye a insisté auprès du régime de Mouammar Kadhafi pour la mise en place d'un cessez-le-feu et d'un accès à l'aide humanitaire dans les villes frappées par la répression, a indiqué un porte-parole de l'ONU dimanche.
Pour crime contre l'humanité Mandats d'arrêt contre Kadhafi, Seïf al Islam et Abdallah Senoussi Le Temps-Agences - Le procureur de la Cour pénale internationale a demandé hier aux juges de délivrer des mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, son fils Seïf Al-Islam et le chef des renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi. «Les preuves recueillies montrent que Mouammar Kadhafi a personnellement commandé des attaques contre des civils libyens non armés», a déclaré Luis Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse à La Haye. «Ses forces ont attaqué des civils libyens chez eux et dans des lieux publics, ont tiré des balles sur des manifestants, ont utilisé des armes lourdes contre des participants à des funérailles et placé des francs-tireurs pour tirer sur ceux qui quittaient la mosquée après les prières», a-t-il affirmé. Le procureur a également demandé aux juges, dans une requête déposée hier matin, de délivrer un mandat d'arrêt contre l'un des fils du colonel Kadhafi, Seif Al-Islam, «Premier ministre de facto» qu'il a accusé d'organiser le recrutement de mercenaires. La troisième personne visée par le procureur est le «bras droit» et beau-frère de Mouammar Kadhafi, Abdallah Al-Senoussi, soupçonné d'avoir «personnellement ordonné certaines attaques».