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Nulle part finalement !
Festival de Cannes - « Et maintenant où on va » de Nadine Labaki :
Publié dans Le Temps le 18 - 05 - 2011

De notre envoyé spécial : Ikbal Zalila - Un petit village libanais fantasmé. L'arrivée de la télé. Deux communautés, des femmes hautes en couleur, une histoire d'amour (impossible ?) entre une chrétienne et un musulman et le tour joué. Des échos de conflits communautaires dans les parages et voilà les femmes unissant leurs efforts pour préserver la sérénité du village. Nadine Labaki a choisi pour son second long-métrage « Et maintenant on va où » la comédie et la légèreté tout en restant dans la vision œcuménique de «Caramel ».
Il faut dire que la formule accroche surtout si comme Nadine on a derrière soi, un premier film qui a très bien marché et lui a permis de fait de se situer dans les bons réseaux. Le cinéma est aussi affaire de géopolitique et de carnet d'adresses. La réalisatrice l'a très bien compris et surtout intériorisé les attentes d'un auditoire occidental en quête de dépaysement. Le Liban, ses mères poules, ses prêtres hirsutes, ses imams barbus et ses querelles intestines ça attire le chaland. Sur ce plan, le coup est réussi à cent pour cent. Quid du cinéma ? Là est une autre question. Si « Caramel » avait laissé entrevoir quelques qualités en dépit de son caractère lisse et trop propre sur lui, « Et maintenant où on va » déçoit. Des ficelles scénaristiques grosses comme il n'est plus permis de l'être, un humour complaisant, des gags très « Slapstick » comme diraient les Yankees, une direction d'acteur laissant à désirer et puis un désir trop affiché de plaire à tous les coups. La comédie est un genre exigeant qui nécessite une rigueur en l'absence de laquelle on bascule facilement dans la farce ; ça la belle Nadine ne l'a pas compris. Elle a beau irradier son film de sa renversante beauté, ça peut à la limite émouvoir les inconditionnels, mais du point de vue de l'art « circulez il n'y a rien à voir ». Si la référence à Kusturica est évidente, Nadine Labaki n'a ni le génie, ni la poésie encore moins la folie du cinéaste serbe. On se surprend à rire par moments entre deux petits roupillons à quelques dialogues bien ciselés mais pour ça pas besoin de venir à Cannes, la radio suffit. En cette année de vaches maigres pour le cinéma (jusque-là), « Et maintenant où on va « » est un petit rayon de soleil revigorant pour des spectateurs en mal d'exotisme, un nanar complaisant pour les critiques ronchons, emblématiques d'un certain cinéma du Sud bien calibré pour Cannes ou ailleurs. Au-delà du film appelé à rencontrer un large public, la vraie question réside dans le fait de savoir pour qui nous faisons des films et de quelle manière les faisons-nous ? Un coup d'œil rapide sur le générique de « Et maintenant où on va ? » met en évidence l'importance des contributeurs notamment français et ce n'est pas une surprise quand on connaît la carrière de « Caramel ». Le danger est cette facilité avec laquelle l'immense majorité des cinéastes arabes pour continuer à être coproduits intériorisent un cahier des charges établi ailleurs pour finir par ériger ce qui n'est qu'une composante du cinéma arabe en modèle pour le cinéma arabe.

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