Les arts plastiques occupent une place de choix dans le paysage culturel tunisien. D'où leur intérêt pour tous les artistes tunisiens qui ont appelé lors de la journée d'étude organiséepar le syndicat des métiers des arts plastiques au centre culturel international de Hammamet, à leur restructuration. Cette journée comme l'a précisé Amor Ghedhamssi secrétaire général du syndicat est une opportunité pour les artistes d'étudier les préoccupations de la profession autour de trois grands thèmes : la réglementation du secteur, sa restructuration et son développement. M Bach Chaouch ministre de la Culture a fait savoir que son département prend en considération ces arts plastiques qui participent au rayonnement du pays, à l'échelle nationale et internationale. Il a insisté sur l'impératif de renforcer ces arts confrontés à plusieurs difficultés, de soutenir les artistes dans leur démarche picturale, outre l'encouragement des jeunes en la matière. Le ministre a mis en exergue l'importance de ces arts dans la diffusion d'une image positive de la Tunisie à travers la production d'oeuvres de qualité. « Le rôle du syndicat est primordial dans la restructuration de ce secteur. Nous devrons tous chercher les outils et les moyens pour sortir des sentiers battus et améliorer les conditions de travail de nos artistes. Il y a certes des priorités et des choix à faire pour monter en gamme. Ceci exige beaucoup de créativité et d'imagination. M.Bach Chaouch devait évoquer la nouvelle mesure prise en faveur des créateurs, conclue entre les ministères de la Culture et des Finances qui entrera en vigueur dans les prochains jours et qui consiste à faire baisser l'imposition sur les spectacles de théâtre et toutes les productions culturelles, livres, films et oeuvres picturales de 15 à 5% et la TVA de 23 à 6%. Outre l'encouragement des créateurs tunisiens sur la base du seul critère de la compétence, à travers la redynamisation du fonds de la promotion culturelle. S'agissant de la commission d'achat, le ministre a précisé que la transparence doit animer cette commission avec la constitution d'un jury élu et indépendant chargé d'évaluer les œuvres des artistes. Le ministre a estimé que l'Etat ne pourra pas seul assumer cette responsabilité « Le rôle des privés est primordial dans le financement de la culture Il suffit de susciter leur curiosité, stimuler l'intérêt des mécènes pour vos artistes, et faire ressortir la pertinence de leur démarche artistique. Le reste s'en suivra, vos activités, vos structures administratives et vos finances. Il n'y a pas de recette miracle, de formule magique pour bénéficier du soutien financier des membres du secteur privé et là j'appelle à réfléchir sur l'instauration d'un prix national pour les arts plastiques et créer un partenariat avec les centres culturels internationaux » Le ministre n'a pas mâché ses mots sur le projet du musée des arts vivants qui a coûté 72 millions de dinars, un espace sans âme et sans structure d'accueil et d'ateliers. M.Bach Chaouch a exprimé sa volonté d'impulser davantage la coordination entre le ministère et le syndicat et d'être à l'écoute des préoccupations et des attentes des artistes, en particulier dans les régions et à l'intérieur du pays. Le ministre a pris connaissance des revendications exprimées par plusieurs artistes et a promis de les étudier et les examiner.