Curieuse saison que celle que vivent les Gafsiens cette année. Pour une situation financière difficile endurée par le BD local à l'instar de tous les autres clubs d'ailleurs, les joueurs centristes n'ont eu de cesse de sécher les entrainements voire de menacer de boycotter les rencontres officielles. Et à chaque coup et surtout à la veille des déplacements, ils ne daignèrent prendre le bus qu'au dernier moyen à la faveur d'un chèque délivré in extremis soit par le complexe chimique, soit par un vaillant supporter. Mardi, les joueurs ont repris le chemin du complexe de Gafsa après le repos qui leur a été accordé par Ben Sassi avec comme programme la préparation du match prochain le 24 courant contre la JSK à la maison. Mais changement de décor le lendemain avec grève déclenchée par le groupe pour les arriérés de trois salaires non perçus en plus d'une tranche de la prime de rendement non encore honorée. Dégringolade vertigineuse Alors que d'aucuns à Gafsa ne tablaient sur un classement très honorable autorisant aux centristes la participation aux joutes internationales, voilà que la défaite inattendue à Bizerte de chambarder tous leurs ambitieux plans avec une dégringolade vers les profondeurs et qui risque au train où en vont les choses de corser davantage la situation des gafsiens. Louper lamentablement deux penalties au 15 octobre de Bizerte est une preuve inéluctable que les joueurs ne sont plus dans leur élément et que quelque part leur esprit est taraudé par des problèmes épineux nuisant et perturbant gravement leur concentration. La phase cruciale de la compétition est à nos portes avec le dernier virage se profilant à l'horizon. Se reprendre immédiatement et tous les espoirs sont permis ou se laisser aller et faire perdurer ces débrayages et la très mauvaise surprise au bout car rien n'est encore définitivement acquis et le maintien n'est pas encore mathématiquement assuré. La balle est désormais dans le camp des joueurs quoique nous comprenions parfaitement les difficultés financières énormes qu'ils n'ont eu de cesse d'endurer.