La ville d'Hammam-Lif a connu une agitation particulière en cette matinée du vendredi. En effet tôt le matin, le siège de la délégation sis dans une place stratégique en face de la gare a été envahi par une centaine de banlieusards exigeant le départ du délégué brandissant de nombreuses pancartes à l'appui. Les militaires élisant domicile dans les arcanes de la délégation empêchèrent toutefois les manifestants d'envahir les locaux d'autan que le délégué n'y était pas et se trouvait au siège du gouvernorat en réunion. Griefs des manifestants Nous avons approché des membres de cette manifestation appartenant au comité local de sauvegarde de la Révolution pour en savoir plus sur leurs doléances et autres griefs qu'ils reprochent à Ameur Ghariani. Voici la déclaration du porte parole du comité : « Le délégué appartient au RCD pour preuve il était à Hammam-Lif bien avant le 14 janvier. Il garde des contacts étroits avec les Rdcistes de la région. Par ailleurs, il est derrière la nomination de la délégation spéciale pour notre mairie. Alors que normalement, pareille désignation ne se fait qu'avec l'aval du comité local de sauvegarde de la révolution. Nous lui avons proposé notre liste avec des personnalités bien en vue et jouissant de l'estime et du respect de tous les citoyens mais il n'en a pas tenu compte. Le gouverneur nous a promis de nommer un autre délégué à sa place, mais à notre grande surprise, 4 délégués ont été changés au gouvernorat de Ben Arous et le nôtre demeure toujours solide au poste. Sans oublier la détérioration de la situation à Hammam-Lif sur tous les plans (social, matériel, économique, administratif, politique, infrastructure, etc.). Aucune amélioration tangible, aucun redressement, aucune mesure bénéfique en faveur de notre ville depuis l'aube de la révolution ». Nous y reviendrons.