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Régime alimentaire, lutte contre la sédentarité : la plupart des Tunisiens ont les mêmes tracas « Santé pour tous » check up 100% bénéf, lors d'une journée porte ouverte au Centre Culturel et Sportif d'El Menzah 6
13 stands devant lesquels chaque visiteur était appelé à passer. Un check up qui va des mensurations, à une petite ponction sanguine. Une expiration pulmonaire adoucie par une dégustation d'eau pour ensuite se prélasser par un massage aux effets régénérant instantanés. Suivi d'un archivage informatisé de vos données personnelles cumulées qui vous permet de découvrir votre âge dit biologique et finalement une ultime séance de « counceling » où l'on apprécie particulièrement l'écoute du médecin.
Il n'était pas question de soins prodigués durant cette journée porte ouverte mais juste la découverte d'une approche, autre, de rendre l'information sanitaire disponible. Une information de plus en plus ressentie comme un besoin viscéral pour ne pas dire capital chez le Tunisien happé par un rythme de vie effréné. Agir sur le mal est indiscutable, encore faut-il l'identifier à temps et surtout être sensibilisé au rôle déterminant de la prévention. Suite à cette initiative de l'Association Tunisienne « Sport pour tous » nous pouvons épingler deux impératifs dans l'hygiène de vie de nos concitoyens. Une relecture de notre régime alimentaire et un seul mot d'ordre « bouger ».
La santé passe par l'information La matinée, selon les dires et témoignages des médecins présents était particulièrement animée. Hommes, femmes, enfants et même des non tunisiens se précipitaient de remplir le formulaire vierge qui allait les accompagner durant tout une série d'escales et de visites qui de bout en bout allait les alerter, si nécessaire, sur des signaux de risques, comme ceux d'une tension exagérément élevée, un taux de glycémie ou de cholestérol suspicieux, des poumons sains, encombrés ou qui souffrent....ou tout simplement les inciter à bonifier un capital santé satisfaisant. Bref, autant d'informations d'ordre général glanées, dispensées au fur et à mesure et adaptables sur mesure à la petite personne de chaque cas.
Cet indicateur d'affluence traduit sans conteste une réponse positive, à encourager à volonté, du besoin de plus en plus pressant d'une information fiable, disponible et accessible pour une prise en charge prévoyante et préventive de la santé des citoyens et ce avant que les statistiques ne tirent la sonnette d'alarme sur de potentiels fléaux de santé publique aux répercussions désastreuses aussi bien sur les populations affectées que sur les budgets gouvernementaux.
Selon le Dr Aida Ismail, cette première organisée en partenariat avec la CIPADED (la commission Internationale de Prévention de l'Alcoolisme et de la Dépendance à l'égard des Drogues) qui retenait comme slogan « vivre une vie saine » a connu la participation bénévole de vingt médecins, un kinésithérapeute, une nutritionniste. Des médecins étrangers étaient également de la partie et tous affichaient la même abnégation, la même patience, le même don de soi. On constate que dans ce secteur particulier, le bénévolat acquiert une dimension autre. Quand on sait à quelle proportion financière peuvent plafonner ces « chek-up », et le coût à payer pour être informé sur son état de santé, on ne peut que saluer les efforts consentis par tout un chacun.
Mais l'enseignement majeur à notre sens, est cette prise de conscience suscitée durant ce laps de temps où des personnes anonymes se rencontraient, où tous les sujets que l'on pouvait entendre ou filtrer tournaient autour des mêmes thématiques récurrentes : soucis accablants de la vie, absorption par les contraintes professionnelles, rythme frénétique, accaparement quotidien par des surcharges de tout ordre, domestiques, financières...et le peu pour ne pas dire l'inexistence de temps pour soi, pour son corps, pour son bien être et sa santé
Le moins qu'on puisse dire c'est que le Tunisien et la Tunisienne sont soucieux de leur santé. Aujourd'hui, l'information tout comme le capital santé est à investir. On n'en fait jamais assez. On ne dit jamais assez. Et on ne répètera jamais suffisamment pour qu'une information passe. Que dire lorsqu'il s'agit d'induire des changements de comportement. Lors de cette journée, les deux axes d'actions sur lesquels il s'agit de tabler en terme de sensibilisation sont sans conteste le régime alimentaire et la lutte contre la sédentarité.
Mode alimentaire et changement d'air Le stand huit qui assemblait les multiples informations retenues par chaque cas laisse entendre plusieurs commentaires qui concentrent de manière très schématiques les problèmes « conventionnels » à la population présente. En premier lieu, et ceci est visible même à l'œil nu, des surcharges pondérales directement corrélées à des déséquilibres alimentaires et une hygiène de vie qui est loin d'être saine car rare sont les bilans où l'indice de masse corporel (IMC) répond au normes requises par rapport aux catégories et tranches d'âge. Vertigineux, comme la graisse prend du terrain. Il serait vain d'incriminer l'évolution sociétale où les orientations économiques qui poussent à une consommation excessive. Par contre, impérative serait une stratégie plus centrée sur la modification de certains comportements alimentaires. Sur la prise de conscience des effets et répercussions néfastes d'un excès de poids, une éducation préventive sur les équilibres alimentaires est dores et déjà à entreprendre dès le jeune âge et pourquoi pas devrait, via le travail des associations, faire l'objet de club ou de séminaire au niveau des collèges et lycées.
Autre facteur perceptible et complainte audible le manque d'effort physique et la sédentarité. Plusieurs conseils fournis dans ce sens avaient pour échos des métiers dans les bureaux, des expositions journalières à des ordinateurs, des articulations douloureuses autant de petits bobos qui nécessitent des espaces aménagés. Il faut dire qu'ils existent et qu'ils sont de plus en plus investis, mais de tout évidence, le résultat est insuffisant et / ou en deçà des besoins de notre corps. Le Dr Aïda Ismail, nous informe que le Centre Culturel et Sportif semble consentir à fournir gracieusement à ses adhérents une de ses salles pour renforcer l'atteinte de son objectif principal à savoir « promouvoir les activités physiques dans tous les milieux, à travers toutes les périodes de la vie » de 7 à 77 ans.
Espérons que cette initiative sera entérinée de manière constante et régulière et que plus de moyens seront attribués à cette entreprise car autant se le dire, le capital santé ne s'enrichit pas en pièce sonnante et trébuchante. Son florissement suppose un investissement plus immatériel. Seule l'information en est l'action obligataire. Par cette activité l'Association Tunisienne « Sport pour tous » en a fait la brillante démonstration.