Jusqu'à hier matin, il y avait doute. On n'y croyait pas. Y aura-t-il ou pas les festivals cette année ? Révolution oblige, d'aucuns pensaient à une année blanche. Les festivals d'été, de Carthage, Hammamet et autres régions du pays auront bel et bien lieu. Confirmation a été faite par M. Ezzeddine Bach Chaouch, ministre de la Culture au cours d'une conférence de presse tenue au siège du ministère en question en présence des représentants des médias nationaux et internationaux. Le ministre a tout d'abord rappelé que cette année le budget consacré aux festivals est d'un milliard environ alors que les années précédentes, il s'élevait à quatre milliards. Cette baisse est imputée à une meilleure gestion des deniers publics. 75% des spectacles sont tunisiens et le reste est réparti entre les spectacles étrangers. Le festival de Carthage se déroulera du 5 juillet au 6 août non pas à l'amphithéâtre fermé pour travaux mais dans cinq lieux différents : El Abdellia à la Marsa, Théâtre municipal de Tunis, Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Said, Le Musée de Carthage et la Karraka de la Goulette. L'ouverture aura lieu le 5 juillet avec « L'orchestre symphonique » de Hafedh Makni au Théâtre municipal, « Aghani El Hayet » au Musée de Carthage et « Hommage de la jeunesse révolutionnaire » à la Karraka de la Goulette. Quant à la clôture, le 6 août, elle sera consacrée à une soirée de poésie et de musique au Musée de Carthage. Parmi les spectacles étrangers attendus : le concert de blues de l'américain « Preston Shanon » et Craig Adams, lanigero-allemande Ayo. Côté tunisiens, une grande pléiade de chanteurs et chanteuses de différentes générations se produiront pour le plaisir de leurs nombreux fans. Le quatrième art est également de la partie avec des pièces programmées essentiellement aux espaces Mad'Art et El Abdellia. Le festival de Hammamet préserve sa vocation le théâtre. Il débutera le 6 juillet avec la pièce « Taht Borj Edaynazour » de Abdelwaheb Jomni et se terminera le 11 août avec un concert de musique « La terre de l'olivier » de Mourad Sakli. Beaucoup d'autres créations théâtrales alimenteront la manifestation dont « Sares » de Jilani Mejri, « La dernière heure » de Ezzeddine Ganoun, « yahia Yaiche » de Fadhel Jaibi, « Interdit ici » de Hatem Hachicha, « Khouya libre » de Mounir Argui, « Désir » de Chedly Arfaoui et « L'avenue » de Ayoub Jaouadi. S'agissant de musique, Oumaima El Khalil, Saber Rebai, « Lazoumiat » de Oussama Farhat, Latifa Rafat, Nawel Ghachem, « Machmouml El fell » de Zied Gharsa, Chokri Bouzaiane, Hédi Habouba, « Racines » et Samih El Kacem de Palestine, Leila Hjaiej, Mounira Hamdi, Slah Mosbah, le rap sénégalais avec Didier Awadi, la danse avec Nawel Skandrani seront au rendez-vous. 38 spectacles sont prévus dans les autres villes du pays. Le concert « Ezzitouna » de Mourad Sakli se produira à Sbeitla et Tozeur. L'orchestre national de musique à sa tête Adnen Chaouachi sera présent à Kairouan, Nabeul et Kasserine. La troupe de Ridha Chmak visitera Kasserine. « Plateau de roses » de Jlidi Laouini à Gafsa.Le ballet serbe Costa Basilic sera présenté à Zaghouan, Sousse, Jendouba et le Kef. La danse folklorique russe égayera les soirées de Tataouine, Mednine, Mehdia, Siliana et Monastir. Une tournée également pour le ballet russe « Jeunes étoiles » à Sidi Bouzid, Kairouan, Béja, Kebili, Gafsa et Sfax. Le festival de Testour accueillera à l'ouverture la troupe du Takht de Sfax. La troupe de Alexandre d'Egypte se produira à Ariana et Sfax. Zied Gharsa et son ensemble tiendront un concert à Sidi Bouzid. Gabès invitera Oussama Farhat et son spectacle « Louzoumiat ». Le rap sera présent partout au Kef, Siliana, Kasserine, Tozeur, Kébili, et Tataouine. Mokdad Shili présentera « Improvisation » à Bizerte. Abdelkarim Basti dédiera sa « Zarda » au public du Kef et de Kebili ? Quant à Amina Srarfi, elle aménera sa troupe à Monastir pour faire la fête. On espère que ces festivités se dérouleront en toute sécurité pour que le public, jeune et moins jeune, puisse en profiter au mieux.