On se demande, souvent avec étonnement, rarement sans admiration pourquoi le peuple japonais arrive à surmonter les obstacles, à relever les défis, à gagner les paris et à se remettre des catastrophes qui le frappent. Pour beaucoup d'autres peuples, il est presque impossible de se relever après des catastrophes, telles que les typhons, les tremblements de terre à répétition, les deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki ou encore le raid aérien du 9 mars 1945 sur des quartiers ouvriers de Tokyo, qui aurait tué en deux heures jusqu'à 100.000 travailleurs et membres de leurs familles dans leurs maisons incendiées au napalm et au phosphore. Mais le peuple japonais de par son éducation, son histoire et ses traditions est imbu de qualités qui manquent à d'autres et qui forgent sa force et sa capacité à ressurgir et à renaître de ses cendres. Il se distingue par la sobriété, la probité et surtout la discipline, l'adoration du travail et le dévouement pour la patrie. On cite le Japon parce qu'il est temps qu'il soit pris en exemple et en modèle à suivre par les autres peuples, notamment arabes qui sont en train de vivre des moments exceptionnels et des transformations radicales, aptes à changer le cours de l'histoire. A condition bien sûr, de rompre définitivement avec les habitudes du passé et les pratiques qui ont accablé les compétences et favorisé la culture de l'individualisme et de la médiocrité. Les peuples arabes, dont le peuple tunisien, ne peuvent réussir sans faire de la culture du travail, une valeur suprême et du civisme et de la discipline, une pratique de tous les jours. C'est la condition sine qua non pour avancer, construire un avenir prometteur et rejoindre le peloton des peuples développés. Lotfi OUENNICHE
