Première demi-finale au stade olympique d'El Menzah entre l'Espérance de Tunis et le Stade Tunisien. Encore une fois à huis clos pour un match qui aurait attiré la foule des grands jours s'agissant d'un rendez-vous qui a constitué de tout temps le second derby de la capitale. Les « Sang et Or » vont se présenter cet après-midi avec une équipe qui sera sérieusement remaniée à la suite de pas moins de trois absences aux quelles est venue s'ajouter celle de Traoui, blessé hier au cours de l'entraînement. C'est pourquoi Nabil Maâloul a fait en sorte de chercher les meilleures solutions pour leur trouver des remplaçants qui seront à la hauteur de la confiance placée en eux. Cela a commencé au cours de la séance d'entraînement du mardi après-midi. L'entraîneur « Sang et Or » n'a pas caché son jeu en découvrant d'entrée ses intentions. C'est ainsi que Ben Brahim va occuper le flanc gauche de la défense. Un choix attendu en l'absence de Sameh Derbali suspendu. L'entre flanc, celui de gauche, incombera à Ben Amor. Chemmam alors ? Il sera-là mais dans l'axe de la défense aux côtés de Hicheri. Inattendu ? Certes mais connaissant les qualités du joueur, il est quasiment certain qu'il s'en sortira à son avantage. Afful suppléera Traoui dans l'entrejeu.
Mhirsi et Khénissi dans l'entrejeu en cours de match
Le troisième changement au sein de l'équipe se fera au niveau de l'attaque. Le choix s'est porté sur Khaled Ayari sachant, à titre de rappel que Yannick Ndjeng n'est pas qualifié pour les rencontres entrant dans le cadre de la compétition nationale 2010-2011. Khaled Ayari sera néanmoins bien soutenu avec Bouazzi dans le couloir droit et Msakni dans celui du gauche sans oublier Darragi. Il appartient à Ayari de saisir cette chance en donnant le meilleur de lui-même. Dans le cas contraire, deux joueurs seront sur le banc des remplaçants prêts à le suppléer : Mhirsi et Khénissi dont nous attendons l'intégration de l'un d'eux en cours de jeu.
Oublier le 5 à 0 du retour
Ceci dit, les joueurs sont conscients que la demi-finale de cet après-midi sera différente des deux rencontres livrées en championnat face à ce même Stade Tunisien. Le message a été clair : oublier ces deux sorties mais surtout le 5 à 0 du match retour. L'équipe du Bardo compte bien jouer ses chances jusqu'au bout, quand on atteint un stade aussi avancé de l'épreuve, tout est alors possible. Les « Sang et Or » sont avertis, eux qui comptent faire aussi bien qu'en championnat. Ils ont les cartes en mains pour passer ce tour tout en évitant le recours aux prolongations. Car trente minutes de jeu supplémentaires sont en mesure de pénaliser des joueurs qui n'ont pas connu le moindre repos.
Formation probable
Ben Chérifia, Ben Brahim, Ben Amor, Chemmam, Hicheri, Korbi, Afful, Msakni, Darragi, Bouazzi Ayari. Rafik BEN ARFA
Côté stadiste Les meilleurs d'entrée !
L'affiche sonne rétro, mais elle ne fait plus vibrer. Des souvenirs, c'est vrai, il y en a un bon sac. De la nostalgie, c'est vrai aussi, mais surtout, une rivalité, aujourd'hui éteinte, une concurrence, qui n'en est plus une, tellement l'hégémonie du club ‘sang et or' est évidente, transparente, et, des fois choquante, comme au match retour de l'exercice qui vient à peine de se coucher. Le Stade Tunisien d'aujourd'hui affiche un air de souffrance, il n'a pas su évoluer, il n'a pas su construire sur les quelques embellies enregistrées au cours des dernières années. La faute n'incombe qu'à ses fils ou ceux qui prétendent l'être. Il est presque devenu un petit club de banlieue de seconde zone. On ne sait pas vraiment comment il s'est fait inviter à ce tour avancé de la Coupe, aux demi-finales, tellement les feuilles de ‘stats' qu'il a rendues sont médiocres. A-t-il une chance d'aller plus loin ? Personne ne peut lui ôter le droit de rêver comme l'a si bien dit Yao Kouassi Martial, peut être, l'un des rares joueurs à croire au miracle, mais la mission est des plus difficiles. Il ne faut pas se voiler la face, le Stade Tunisien dans son actuelle copie, n'a que de minces chances pour arriver à déplacer cette montagne qu'est l'Espérance. On ne peut pas arrêter la marée avec des pâtés de sable dit un dicton. Le staff technique du club auquel on doit tirer son chapeau a fait tout ce qu'il a pu, a, par moments, éteint de véritables incendies, imposé sa patte rigoureuse, mais, en fin de compte, il est resté seul. En hiver, le club du Bardo abandonné à tort et à dessein par ses enfants ou présumés tels, a failli se noyer, mais, il a su garder la tête hors de l'eau. Ce même staff technique, que certains cherchent par des moyens peu orthodoxes à abattre, teint bon, joue la résistance, et, continue de travailler dans des conditions toujours difficiles, preuve par neuf de son professionnalisme. Tout à l'heure, il fera tout pour que ses poulains, fassent taire les critiques gratuites d'une certaine catégorie, d'une petite minorité d'opportunistes éhontés. Au vu de la qualité du potentiel humain à sa disposition, les clés seront les mêmes. Un jeu bas, et, une exploitation de la moindre brèche en contre.