La Tunisie a accueilli en cette phase post-révolutionnaire d'imminents responsables d'organismes internationaux, gouvernementaux ou non-gouvernementaux qui sont venus s'enquérir sur la situation dans le pays et porter leur appui au processus démocratique entretenu par la Tunisie depuis le 14 janvier. Jeudi dernier (21 juillet), Souheib Al Barzenji, Directeur exécutif du NDAW (Réseau des Démocrates dans le Monde Arabe), a été invité par le bureau du CSID (Centre d'Etudes sur l'Islam et la Démocratie), sis Avenue Kheireddine Bacha, pour donner une conférence intitulée : « Le rôle de la société civile et des organisations internationales dans le soutien de la transition démocratique en Tunisie ». Rappelons que le Réseau des Démocrates dans le Monde Arabe (Network of Democrats in the Arab World, NDAW) est une organisation civile non gouvernementale et sans but lucratif régie par ses membres bénévoles. Elle est établie au Royaume-Uni, depuis sa création en janvier 2006 lors d'une conféren ce tenue au Maroc à laquelle ont participé 63 activistes démocrates de 14 pays arabes. L'adhésion à ce réseau est libre, volontaire et s'ouvre à tous ceux qui combattent pour les réformes démocratiques dans le monde arabe. Dans cette conférence, Souheib Al Barzenji a passé en revue l'état actuel de la société civile dans certains pays arabes qui représente selon lui des carences énormes dans l'exercice des droits fondamentaux du citoyen arabe, notamment dans la liberté d'expression, de réunion, d'appartenance et de culte. Il a ajouté que les révolutions survenues en Tunisie et en Egypte et les autres soulèvements qui ont lieu en Libye, Syrie et Yemen, n'étaient que le résultat de plusieurs décennies de soumission et de servitude exercées par les régimes despotiques arabes en soulignant que ces différents mouvements révolutionnaires n'étaient que l'œuvre de la jeunesse, n'étant pas dirigés par des leaders politiques ni de l'intérieur, ni de l'extérieur. C'était l'affaire des jeunes qui se sont imprégnés des idéaux politiques et des valeurs démocratiques à travers la toile. Ils ont profité des nouvelles technologies pour changer les choses. Il a conclu que l'avenir des pays arabes serait entre les mains de ces jeunes que nous devrions soutenir et encadrer pour réaliser leurs objectifs démocratiques et bâtir la société de demain. La conférence a été suivie d'un débat où ont été soulevées diverses questions sur la situation actuelle et l'avenir démocratique de la Tunisie (les prochaines élections de la Constituante, le rôle des intellectuels et des organisations nationales dans le processus démocratique…)