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« Pour l'heure, nous n'envisageons pas de coalitions. Celles-ci s'imposeront d'elles-mêmes au lendemain du 23 octobre » Vie des partis - Mustapha Ben Jaâfar, Secrétaire général d'Ettakatol
Entamée à l'entrée de la ville de Nabeul, la caravane d'Ettakatol a sillonné hier matin le centre ville où le secrétaire général d'Ettakatol Dr Mustapha Ben Jaafar a été chaleureusement accueilli tout au long de cet itinéraire. L'euphorie et l'enthousiasme des populations arborant des casquettes d'Ettakatol ont accompagné la visite du Dr Ben Jaafar dans les ruelles de la ville. Dans le marché des légumes et fruits, l'ambiance est plutôt bon enfant. Tout le monde causait surtout de la politique. Ils discutent de la stratégie de tel parti, de la faiblesse de tel autre ou des alliances. L'objectif n'étant plus de « doser » mais de « doper » à coups de slogans. Dr Ben Jaafar a tenu à dialoguer avec les femmes tout en leur souhaitant bonne fête. Il a discuté avec les commerçants et les artisans, de leurs business et de leurs préoccupations. Mais ce qui mérite d'être apprécié, c'est surtout cette initiative qui consiste à sensibiliser les citoyens à s'inscrire sur les listes électorales et aller voter le 23 octobre. Malgré la chaleur torride, Dr Ben Jaafar s'est confié à notre collaborateur Le Temps : Ne touchez pas à nos femmes, C'est le slogan des femmes tunisiennes à l'occasion de leur fête nationale ? Mustapha Ben Jaâfar : Je préfère “femme citoyenne” avec toutes les responsabilités de la citoyenneté. Je pense que les femmes ont les moyens de se défendre. L'essentiel c'est qu'elles retrouvent leur citoyenneté et participent à la vie du pays et qu'elles ne manqueront pas ce rendez-vous historique du 23 octobre. - Pourtant les démons de l'extrémisme sont là pour freiner l'émancipation de la femme tunisienne ? Ça reste minoritaire dans notre pays. Il faut que toutes les forces démocratiques se mobilisent pour endiguer ce danger mais sans l'amplifier outre mesure ce qui permettrait le retour du sentiment de la peur qui a permis à Ben Ali de gouverner le pays pendant deux décades - 13% des femmes sont inscrites sur les listes électorales. Ceci constitue t-il un frein pour la constituante ? Ce phénomène est inquiétant c'est pour quoi il faut axer toute notre action à mobiliser l'opinion publique et en particulier les jeunes et les femmes parce que leur avenir est en jeu - Les femmes sont aussi peu médiatisées. Qu'en pensez-vous ? Cela incombe au secteur de l'information qui n'a subi aucun changement depuis le 14 janvier et qui nécessite une véritable mise à niveau et de réformes en profondeur. Je pense que si cela est fait, la femme retrouvera toute la place qu'elle mérite - A quelques jours des élections, comment jugez-vous le paysage politique ? Le paysage politique est à l'image de cette période de transition qui une période pleine d'incertitudes. Malgré tous les aléas, nous sommes en tant que parti Ettakatol optimistes quant à l'avenir proche et lointain. L'essentiel aujourd'hui c'est qu'aucune voix ne manque le 23 octobre. Il faut que tout le monde participe à mettre la première pierre de la Tunisie nouvelle, la Tunisie de la liberté et de la démocratie. - Vous étiez en contact avec la population tunisienne. Comment jugez-vous cette visite de la ville de Nabeul ? J'ai été accueilli avec beaucoup de gentillesse et je pense qu'Ettakatol occupe de plus en plus une place qu'il mérite non pas seulement dans cette région mais dans tout le pays. - Envisagerez-vous une coalition avec d'autres partis ? Pas pour le moment. Les coalitions s'imposeront au lendemain du 23 octobre - Comment jugez-vous le traitement des affaires de justice en Tunisie ? Très mal. Je pense que le système judiciaire n'a pas fait le travail que l'opinion publique et le peuple attendent surtout après la révolution. Il n'est pas dans la bonne direction de la rupture avec le passé. C'est dommage car le peuple tunisien n'accepte pas ce genre de traitement des affaires