Revivre ce coin de terre tunisienne, Tabarka, avec Paulette et Claude Grenié, est un moment de vérité et d'émotion. Beauté et rudesse du paysage, échanges et croisement des peuples, richesses et malheurs des hommes autour du symbole de la vie, «le corail». Tabarquins corailleurs, Tabarquins esclaves sont les thèmes de cette publication parue dernièrement aux éditions «les Indes Savantes». Le livre a été présenté par l'éditeur ainsi : « L'île de Tabarka, proche de la côte de Tunisie, était un comptoir appartenant à Gènes, peuplé majoritairement de génois, et dont l'activité principale était la pêche du corail. Le corail, «sang pétrifié de la Gorgone», était reconnu depuis l'antiquité, et jusqu'en Chine, comme un élément magique, porteur de fertilité et d'autorité, d'où sa grande valeur aussi bien dans la joaillerie européenne qu'asiatique. Au milieu du XVIII ° siècle, les Tabarquins vont être envahis, et réduits en esclavage par le bey de Tunis, puis par le dey d'Alger après la prise de Tunis. Au-delà de la destinée de cette véritable diaspora des Tabarquins aux quatre coins de la Méditerranée ; Paulette et Claude Grenié présentent un saisissant tableau de la vie quotidienne des esclaves européens à Tunis et à Alger ». Qui sont Paulette et Claude Grenié ? Paulette et Claude Grenié sont historiens de formation et de profession, et originaire de Tunisie (Tabarka), d'où une grande proximité avec leur sujet. Ils travaillent actuellement sur la question des importations de céréales d'Afrique du Nord en France au XVIII° siècle. Ils ont enrichi les colloques sur « le corail rouge » et « De Tabarka aux nouvelles Tabarka : quatre destinations méditerranéennes » organisés en 2006 et en 2008 par l'Association le Pays Vert : La Tunisie du N.O. Ils ont donné des conférences sur l'histoire de Tabarka à Fréjus dans le cadre des activités de jumelage de ces deux villes riveraines.