• M. Foued Mbazaâ, Président de la République, formule le vœu que l'Assemblée Constituante inscrive la question sur la liste de ses priorités La conférence internationale sur la corruption et la malversation s'est tenue hier à Hammamet et se poursuivra jusqu'au 24 septembre. Organisée par la Commission Nationale d'Investigation sur la Corruption et la Malversation (CNICM), en collaboration notamment du PNUD, l'OCDE, le groupe de la BAD et la Délégation de l'Union Européenne en Tunisie, la conférence a été présidée, à l'ouverture de ses travaux, par M. Foued Mebazaâ, président de la République par intérim. Ce dernier a affirmé : " l'expérience de la CNICM a mis en évidence le besoin de la création d'une structure indépendante et permanente dotée des ressources humaines et des instruments matériels nécessaires, tout comme des prérogatives juridiques appropriées susceptibles de lui permettre de mener à bon escient et de manière efficace la lutte contre la corruption et la malversation. " Plusieurs invités à l'instar de Abdelfatah Amor, Mohamed Belhocine, Richard Boucher, Patrick Moulette, et Wahid Ferchichi, défileront donc tout au long des trois journées consacrées à six thèmes à savoir : " Dire la vérité ", " Rendre justice ", " Etablir des mécanismes de lutte et de prévention ", " Modifier la législation ", " Impliquer la société civile " et " Recouvrement des avoirs mal acquis ". En outre, un parterre d'experts nationaux et internationaux s'engagera dans un débat dans le but d'échanger des expériences et établir des analyses concernant les différents systèmes de lutte contre la corruption dans plusieurs pays. Par ailleurs, nombre d'organismes nationaux (Douane, Ministère de l'Intérieur, la Cour des Comptes, etc.) et internationaux (OCDE, PNUD, etc.) prendront part à cette conférence, à travers leurs représentants des agents économiques et politiques, notamment des Etats, des entrepreneurs, des fiscalistes, des douaniers, des magistrats, la société civile, des ONG, et les corps d'inspection. L'objectif de cette manifestation est, entre autres, le développement de la sensibilisation au phénomène de la corruption de la malversation, de surcroît en ciblant primordialement les outils à mettre en œuvre afin de mieux contenir ce fléau en Tunisie, et les meilleures pratiques et méthodes pour le limiter. Bon nombre de questions sera traité dans le but de trouver les réponses les mieux appropriées à même de libérer le pays de la corruption et la malversation qui l'ont longtemps noyauté et qui coûte aujourd'hui mille milliards de dollars à travers le monde entier, selon les calculs du FMI. M. Foued Mebazaâ a formulé le souhait que " l'Assemblée Nationale Constituante inscrive dans la liste de ses priorités, la question de la lutte anti-corruption de la malversation en instaurant les fondements de la bonne gouvernance en plus de la réforme de la magistrature et ce, dans le cadre du processus d'édification d'une Tunisie nouvelle. " Nous y reviendrons.