En Tunisie, la plongée est actuellement à l'état embryonnaire parce qu'il n' y a pas beaucoup de Tunisiens qui s'adonnent à l'activité. Pourtant notre pays bénéficie de nombreux atouts pour la plongée et des possibilités très nombreuses pour drainer une importante clientèle ainsi que l'organisation des échéances africaines et mondiales. Mais la conquête de ce créneau est difficile tant la clientèle est complexe. Pour promouvoir nos côtes et nos fonds marins, l'ONTT a décidé d'inviter du 2 au 7 juillet une équipe de TV maltaise qui sillonnera les fonds marins de Hammamet, Kélibia , Mahdia et Tunis, une manière de faire connaître ce secteur et d'agir pour inciter les plongeurs à venir chez nous
La Tunisie recèle de nombreuses pistes de diversification ne demandant qu'un peu de bonnes volonté pour être convenablement exploitées. Son environnement naturel est propice au développement de la plongée, considérée comme un élément du produit touristique et un des facteurs qui incitent les gens à voyager. Mais cette activité est peu développée. Pourtant la plongée sous-marine apporte déjà des dizaines de milliers de touristes à l'Egypte, Malte, l'Italie et la Grèce. Les fonds tunisiens sont intéressants du fait de la vitalité de la végétation sous-marine, favorisée par la propreté de l'eau et de l'existence d'espèces peu communes. La Tunisie a crée plusieurs événements pour promouvoir la plongée dont Coralis qui drainait chaque automne des centaines de plongeurs mais qui malheureusement enterré pour des raisons d'organisation et de budget. Cet événement a beaucoup porté au tourisme tunisien et notamment à Tabarka en nombrées d'entrées et de nuitées touristiques. Il est vrai que la plongée tout comme le golf et la thalassothérapie est un produit touristique particulier mais c'est un secteur d'activité capable de drainer surtout en cette arrière saison une grande clientèle.
Un produit de niche Pour le Tunisien, la mer c'est la plage, le bronzage, le jet ski, les balades et les parties de beach volley. Certes il y a des clubs de plongée mais il n' y a pas une culture de plongée. Bien sûr, il y a des encouragements spécifiques aux investissements et aux sociétés d'exploitation dans ce secteur. Mais faut-il considérer la plongée non pas comme une animation ou un simple produit touristique nouveau mais comme un secteur d'activité à part entière, un créneau capable de drainer, générateur d'emplois et vecteur de développement touristique. Elle suit son chemin depuis belle lurette. Loin de s'essouffler, elle connaît toujours un développement grandissant et de nouveaux centres de plongée viennent cette année s'ajouter aux pionniers qui ont bâti une réputation à la destination.Les plongeurs sont nombreux en Europe. Mais se lancer sur ce marché implique de faire une communication ciblée. Il faut avoir une vitrine internet et être présent sur les sites communautaires. Mais aussi promouvoir nos sites de plongée dans les salons et les foires touristiques voire inviter les décideurs, les TO et les voyagistes spécialisés dans ce créneau pour se familiariser avec notre destination. La promotion, c'est la plus difficile. Elle doit être agressive pour se démarquer de la concurrence. Comme tout client touristique, le plongeur est à la recherche de la bonne promo du moment. Et accroc à internet pour dénicher les meilleurs prix. Le touriste plongeur reste une niche et pour cela nous devrons accorder un grand intérêt à ce secteur qui pourra constituer une filière économique à par entière et élaborer une stratégie de marque. Cela passe par deux objectifs : se doter d'outils de promotion et de commercialisation et développer l'image d'une destination de plongée. Cela sous-entend une présence plus forte dans les grandes manifestations internationales. C'est à ce prix que la Tunisie pourrait gagner sa challenge.