• Pertes estimées à 50 millions de dinars • Le forcing massif, hier matin, du personnel de la STIR pour débloquer les accès de la raffinerie a échoué sous les yeux des soldats et des agents de police… ! Incroyable mais vrai ! Ecœuré, et même révolté par la prise en otage de la raffinerie de pétrole de Bizerte depuis le 17 octobre dernier par des sit-inners, composés d'ouvriers de la société «GMG» et de nombreux jeunes riverains, dont le slogan est l'emploi ou la mort' et qui bloquent encore les accès de la raffinerie avec l'ambition à l'embauche, le personnel de la STIR, a réagi hier matin en vue de débloquer cette alarmante situation, où aucune autorité ne paraît capable jusqu'à présent de déloger les sit-inners et permettre à cette importante usine stratégique de reprendre son activité pour éviter une pénurie qui pourrait être catastrophique pour le pays. Malheureusement, ce forcing massif pour débloquer les accès de la raffinerie et des locaux de son administration a échoué sous les yeux des soldats de l'armée et ceux des agents de la police. Ceci dit, face à l'intransigeance des sit-inners et pour éviter une confrontation directe et féroce qui aurait débouché sur des actes de violences, les agents de la STIR se sont résignés à l'abandon après plus de deux heures d'altercations avec les insurgés et cela afin d'éviter l'effusion de sang. De leur côté, les dirigeants de la raffinerie qui ont pourtant tout mis en œuvre pour trouver un compromis avec les sit-inners pour la levée du bouclier des insurgés lequel n'a malheureusement pas abouti, ont été depuis contraints de faire face à la gravité de la situation en créant un comité de crise en vue d'assurer la sécurité de l'usine et de son important parc de stockage, en réquisitionnant pour chaque quart quelque 25 techniciens jusqu'au dénouement du sit-in… Notons que la mise complètement à l'arrêt des unités de raffinage de la STIR dure depuis un certain 17 octobre, comme le transport et la livraison par ‘pipe-line de produits pétroliers de Bizerte vers le parc de stockage de Radés, celui par bateaux et camions citernes…Il y a risque de pénurie des produits pétroliers si les stocks stratégiques sont épuisés … D'ailleurs, ce statu quo qui perdure aurait d'après certains dirigeants qui ont voulu garder l'anonymat, causé à la raffinerie des pertes estimées à plus de 50 millions de dinars… En tout cas, espérons que les autorités compétentes trouveront les solutions adéquates pour remédier au plus vite à cette situation et lever le bouclier imposé par les sit-inners devant les accès de l'usine, dont la capacité du parc de stockage s'élève à plus d'un million de tonnes de produits pétroliers…