Les joueurs de l'Espérance de Tunis continuent à enchaîner leurs rencontres à un rythme régulier. Dimanche, ils étaient à leur huitième match en deux mois. Une surcharge de travail sur le plan physique outre le volet mental, deux facteurs qui expliquent en grande partie leur bien modeste mi-temps (la première) face à l'U.S.Monastir. Heureusement pour eux comme pour leurs 40000 supporters, le volume de jeu pratiqué en deuxième mi-temps s'est nettement amélioré pour déboucher sur la victoire que nous connaissons. La faute à Bokong, selon Belhout Cela étant et à notre grande surprise, Nabil Maâloul a abandonné le 4 – 3 – 2 – 1, un dispositif qui lui est cher pour passer à un ce que nous avons pris pour un 3 – 5 – 2. Il nous confiera après le match que ce fut un 4 – 3 – 3. C'est vraisemblablement la raison pour laquelle ses joueurs ont mis toute une mi-temps pour l'assimiler. Trois buts donc en quarante cinq minutes et pas moins de deux manqués curieusement, ce qui n'était pas cher payé pour une équipe monastirienne qui s'est défendue, pourtant, avec cran et courage même si son entraîneur impute cette défaite à la sortie du défenseur Bokung : «Mon équipe a réalisé une probante prestation en première période de jeu et jusqu'à la sortie de Bokong qui souffrait de fortes douleurs aux côtes. Sa sortie a laissé de larges espaces que les joueurs de l'Espérance ont utilisé à bon escient pour porter le danger dans notre zone. Jusque là, nous avons empêché l'Espérance de développer son jeu et à ses attaquants de trouver la ou les failles pour tenter leurs chances au buts» C'est en vérité ce qui s'est passé et Rachid Belhout aurait dû mettre l'accent sur le rendement de la paire Sameh Derbali Bouazzi qui a fait voir de toutes les couleurs aux défenseurs de l'équipe du Ribat. Il est temps de remettre les pieds sur terre L'Espérance, qui a dû encore une fois se passer de deux joueurs incontournables à savoir Traoui et Darragi, s'est présentée avec un onze au sein duquel évoluait d'entrée le jeune Ben Salem avant qu'il ne cède son poste à Souissi pour cause de blessure. Nabil Maâloul a dû, également, remplacer Chemmam par Ayari et faire reculer Afful d'un cran pour lui permettre d'occuper le flan gauche de la défense. Là où le joueur ghanéen donna la pleine mesure de son talent à l'image de ces deux débordements suivis de centrages millimétrés mal interceptés par Njang puis Bouazzi. D'habitude les « Sang et Or » étaient les auteurs d'une très bonne première mi-temps avant de baisser pied en seconde période. C'est tout à fait le contraire depuis quelque temps. Efforts mal dosés, pression ? La réponse est venue de Nabil Maâloul : «J'ai l'intime conviction que le volet condition physique ne se pose pas pour mes joueurs, c'est plutôt le mental qui fait un tant soit peu défaut et il faut en chercher les raisons dans la série ininterrompue des rencontres de la ligue africaine à laquelle il faudra ajouter le facteur euphorie après le sacre de samedi dernier. Aussi leur faut-il du temps pour redescendre sur terre.» D'ailleurs il n'a manqué d'évoquer, tout comme son collègue de l'U.S.Monastir, le bien mauvais état du terrain qui ne peut supporter deux rencontres en l'espace de 24 heures. Pour Belhout, il reste beaucoup de travail à faire pour que son équipe trouve sa vitesse de croisière et éviter les doutes de fin de saison. Pour l'Espérance, c'est le Mondial des clubs qui est dans les têtes des joueurs, ceci ne les a pas empêchés de signer leur 29ème victoire d'affilée mais qu'ils ne ratent pas celle de dimanche prochain.