En réaction aux déclarations du nouveau Président de la République, Moncef Marzouki, selon lesquelles « les autorités protègeront les femmes qui portent le niqab, celles qui portent le hijab et les safirat» (un terme signifie littéralement celles dont le visage est découvert mais qui pourrait être synonyme de femmes impudiques, mal élevées, ou encore celles qui ne se conforment pas aux principes religieux), le président de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme, Me Abdessattar Ben Moussa, a estimé que «M. Marzouki, qui fut président de la LTDH, aurait dû aurait parler de la liberté vestimentaire comme étant une liberté individuelle en général sans évoquer le niqab, le hijab et les non-voilées ». Evoquant les applaudissements qui ont ponctué le discours du nouveau président, Me Ben Moussa a affirmé qu'il ne souhaite plus voir les gens chanter les louanges du président ou coller ses portraits dans les administrations et les commerces. « Il faut combattre le retour du culte de la personnalité. En tant que défenseurs des droits de l'Homme, nous allons aider le nouvel exécutif, le contrôler et le juger sur pièce », a-t-il indiqué, notant que la LTDH réclame la participation aux débats qui auront lieu à l'Assemblée Constituante en tant qu'observateur.