A la veille d'une hibernation d'un mois et demi environ, le championnat, à l'image de son leader a fait preuve d'un freinage en douceur, presque parfait. Sur le plan offensive du moins. En effet, depuis les vingt cinq buts marqués lors de la première journée, il a respecté une allure dégressive. Ce dimanche, il n'a enregistré que seize buts, la plus faible moisson si on excepte la cinquième journée (15 buts). De même son chef de file n'a marqué en cette septième journée qu'un seul but, alors qu'au cours des six journées précédentes, il a marqué deux buts à trois reprises, deux fois trois buts et une fois quatre. Mais cela lui suffit de continuer à trôner suivi par son confrère marsois qui lui sans faire de vagues, se contente d'être le moins vulnérable en défense. Par contre, l'Etoile et le Club Africain, les deux plus sérieux poursuivants des leaders, ont choisi cette ultime journée avant la pause pour se distinguer d'une façon particulière. Certes, dans la présentation des deux classiques, on a bien émis un préjugé favorable aux deux recevants. Mais, ce préjugé n'allait pas, dans notre esprit, au-delà d'un léger avantage. Or, l'Etoile et le Club Africain ont bel et bien étrillé leurs adversaires. L'Etoile a encore une fois scoré à trois reprises, mais, on est obligé d'admettre que le club sahélien est maintenant bien sur les rails. Quant au Club Africain, il a choisi cette journée pour s'exploser : quatre buts entiers au détriment du Stade Tunisien, c'est tout simplement impressionnant. Victoires à la régulière qui disent bien ce que valent en ce moment quatre de nos habituels candidats au titre. Avant de passer aux autres rencontres (Béja et Béni Khalled) ouvrons une parenthèse. A qui va profiter la longue trêve ? Logiquement à ceux dont le rendement est actuellement inquiétant. Stadistes, Sfaxiens, Banlieusards et Monastiriens, entre autres qui doivent exploiter cet arrêt de la compétition pour refaire leur compte. On craint, par contre, que cette suspension d'activité ne coupe l'effort de ceux qui comme l'Etoile et le Club Africain ont atteint le palier nécessaire pour démarrer. Coupure qui risque d'être plus nocive pour le CAB et l'ASMarsa qui sont eux, parvenus à leur vitesse de croisière. C'est dire combien la trêve doit être envisagée avec beaucoup d'attention, car elle risque d'interrompre la dynamique de réussite des uns et peut permettre aux autres qui piétinent actuellement de mettre à profit ce repos forcé pour revoir leurs structures et leur approche. A Béja, où a eu lieu le seul match nul, on a assisté à une domination presque totale des Béjaois et une résistance farouche de Zarzis. Ces deux clubs sont pourtant très rapprochés au classement. De même pour Béni Khaled qui, sur le papier accusait un désavantage sur son adversaire du jour, a réussi à le battre nettement. Question de réussites comme on le voit. Le jugement des valeurs est actuellement difficile. Huit clubs attendront de récupérer une journée de retard. Deux auront à jouer deux fois pour épuiser leur retard. Quant à l'Espérance qui ne se décourage pas de jouer une fois encore pour le titre et El Gaouafel qui traîne en queue de classement pour n'avoir joué que trois fois cette saison, il faudrait tout un plan pour préparer chacune des quatre rencontres. La fin de l'hiver en février pour ces deux clubs semble préoccupante, en attendant le printemps pour savoir quel rang les attend dans un classement qui pour le moment ne permet que des évaluations vagues. Mais, seulement, au quart à peine de la longue marche de la compétition rien n'est encore irréversible. Une chose est néanmoins sûre, le Club Africain et l'Etoile seront, comme d'habitude, parmi les plus sérieux candidats. La façon avec laquelle ils ont frappé ce dimanche ne peut tromper.