Le championnat n'est pas encore au premier tiers de son parcours que déjà la hiérarchie s'étage. Ils sont six actuellement à se tenir au haut du palier. C'est donc entre ces six clubs que de la lutte pour se positionner dès maintenant, émergera l'élite pour disputer le sprint dans quelques-uns. Nous avons dit six clubs car mathématiquement aucun des six premiers clubs au classement ne garde une chance pour un titre encore très loin d'être joué. La huitième journée qui semble réduite à être une étape de plat, sans autre conséquence que d'avancer sur un calendrier pas encore très chaud, présente quand même une particularité : celle de confronter par d'autres adversaires interposés, trois candidats qui font partie des six premiers dont on a parlé plus haut. L'Etoile qui a l'honneur de talonner le leader, mais aussi le Club Africain de le CAB. Deux points seulement séparent ces deux derniers du dauphin qui en plus aura l'avantage de jouer aujourd'hui chez lui. Cette confrontation triangulaire appelle néanmoins quelques observations l'Etoile donne l'impression de stagner, le CAB qui n'a pas perdu depuis quatre journées, vient, en coupe, démentir les faveurs qu'on s'est pressé à lui accorder. Le Club Africain aussi n'a pas perdu depuis la troisième journée, mais comment ne pas être intrigué devant son inefficacité prolongée ? Ces trois concurrents potentiels de l'Espérance sont donc obligés à remettre les pendules à l'heure dès aujourd'hui. A jauger leurs adversaires de tout à l'heure on est tenté d'accorder un léger avantage à l'Etoile. Non pas que l'Avenir soit une proie facile, mais parce que le temps imparti à la révision de la machine sahélienne semble arrivé pour donner ses fruits. Le CAB et le Club Africain n'auront pas à profiter de leur terrain. C'est peut-être mieux pour le CAB qui préfère ne pas se présenter devant son public alors que son élimination de la Coupe est encore dans les esprits. Très loin de ses bases, il aura quand même fort à faire pour se défaire d'El Gaouafel. Ce dernier s'est incliné, certes, par deux fois chez lui, mais toujours par un écart d'un petit but. Apparemment difficile à gérer, El Gaouafel présente toutefois cette pugnacité qui de temps en temps nous surprend. L'exemple de ses nuls à Sfax et à Hammam-Sousse sont là pour témoigner. Quant au Club Africain, cette rencontre à Béja va se présenter à lui comme un test pour qu'on vérifie si les prédispositions qu'il a démontré ces dernières semaines ne sont pas passagères et qu'il est réellement dans une phase de progression. L'Olympique de Béja est d'ailleurs dans le même cas. Avec une ligne offensive muette durant les trois premières journées, puis un coup d'éclat à Sousse pour retomber dans le n'importe quoi. Son dernier match en coupe de l'UNAF nous a fait, néanmoins entrevoir quelques progrès. Ainsi ces trois rencontres vont présenter un certain équilibre quoique pour l'Etoile si, comme on le prévoit, Mondher Kbaïr aura réussi à imprimer à son ensemble le rythme voulu, l'entreprise sera moins difficile que pour le CAB et le Club Africain. Pour les trois, cependant, leur prétention à garder le contact avec le leader est au prix de victoires en de telles occasions où le terrain est piége. Reste à parler de ce CSHL – ES Zarzis qui ne va pas intéresser le haut du tableau. Mais le club banlieusard donne de sa valeur, une idée positive. Après trois nuls dont deux à l'extérieur et une face au Club Africain, le voilà promis à une meilleure situation au classement. Mais il ne faut pas perdre de vue quand même que pour l'ES Zarzis un voyage à Tunis a toujours constitué un défi. Il a perdu contre l'Espérance difficilement et arraché un nul au Stade Tunisien.