Les adeptes de la fin qui justifie les moyens ont été comblés, ce dernier week-end. Journée extrêmement faste, en effet, en réalisme pour qu'on ne regarde pas de trop près les moyens mis en œuvre pour parvenir à quelques résultats. Pour ces réalistes, seul le nouveau profil du classement importe. Et que nous dit-elle cette nouvelle hiérarchie ? En gros ceci : Que l'Espérance règne, désormais, en maître en continuant à jouer avec le feu. Que le Club Africain se cache toujours derrière les trois points hebdomadaires en attendant le temps perdu. Que le Stade Tunisien persiste dans sa détermination de se faire accepter comme rival à part entière, par les " grands ". Que le CAB est en passe de battre un record d'absence de défaites, auquel il n'est pas habitué. Et que la crise de l'Etoile perdure plus que permis. Tous ces constats impriment, après sept journées, un cadre de fond à une saison qui prend forme à coups d'audace (CAB) de sécurité (Espérance), de fébrilité (ESS), d'hésitation (CSS), voire même une sorte de " bluff " pour avoir le temps de s'organiser. Ce dernier constat concerne évidemment le Club Africain qui, faute de grands moyens engrange du crédit sans la manière en attendant une mise en orbite qui aura bien lieu un jour. Encore, ce dimanche, les Clubistes ont tout essayé, quoique de façon échevelée, une autre recette qu'une arrivée sur le fil. Pourtant, l'USMonastir avait des arguments et le Club Africain était dans l'obligation de jouer de façon décousue et parfois à l'emporte-pièce par manque d'un " milieu " averti et d'un patron pour coordonner les excellents gestes de ses attaquants trop esseulés. La veille, l'Espérance, à El Menzah, a failli concéder trois buts avant de réussir les siens. El Gaouafel méritait mieux que cette lourde défaite, mais ses propres avants par leur inexpérience et le brio d'un gardien de buts adverse, lui ont interdit un exploit. Notons, quand même, que l'Espérance possède une aptitude à geler ou accentuer le rythme du jeu. Ce que lui donne un préjugé favorable et gratifie ses succès. Une autre rencontre de grand format a quelque peu déçu. Celle de Bizerte où le CSSfaxien a contribué grandement à sa lenteur et son manque d'intérêt. Le nouvel entraîneur du CSS va avoir à l'évidence, du pain sur la planche pour redonner sa vivacité au Club Sfaxien. Bravo, quand même, au CAB qui a fini par convaincre en maintenant une dynamique qui fait de lui un grand acteur du championnat. Le Stade Tunisien est à sa cinquième victoire (la 3ème en déplacement). Pourtant, l'ASKasserine n'a lâché ce morceau que dans les dernières minutes et sur penalty. Comme à Monastir, à Kasserine, la fin a prévalu sur les moyens. Kasserine a gagné de l'estime, le Stade les trois points. Prévisible, la victoire de l'Espérance de Zarzis. Non pas que l'ESHS était tellement prenable, mais la détermination des Sudistes perceptibles il y a huit jours à Tunis était plus près d'enlever ce match joué devant leur public. Que dire du CSHLif sinon que son faux-pas à Tunis, même, pose des questions de suite dans les idées. Mais, il ne faut pas minimiser le succès de l'O.Béja. Son mérite et d'autant plus grand qu'il s'est fait longtemps attendre. Enfin, le derby JSK-Etoile.On ne sait pas si on doit faire l'éloge de la JSK ou déplorer le surplace affligeant de l'Etoile. L'Etoile n'a pas réagi positivement à son creux de vague de ces dernières semaines. La cause, à notre avis, doit être cherchée dans l'arrière sceau et non pas sur le terrain. Son manque de réaction sur le creux de vague est à l'image de l'arrêt de son attention lorsqu'il a égalisé. Retenons, quand même, la bonne tenue de la JSK. Trois victoires sur sept rencontres. Ce n'est pas si mal pour un nouveau promu.