Alors qu'il voulait farouchement investir la Fédération pour appliquer ses idées et son plan, le voilà bombardé ministre des Sports, un cran supérieur qui lui permet de prendre de la hauteur. En effet, Tarak Dhiab a travaillé pendant des mois pour le nouveau projet du football tunisien, se préparant aux élections (refusées par l'actuel B.F), se résignant, finalement, à attendre son moment. Sa sympathie avec Ennahdha n'étant plus un secret, le « mariage» était dans l'actualité et son annonce n'a pas tardé. Dans sa déclaration au journal qatari «Chark» Tarak était «heureux, fier, contraint de quitter les plateaux, mais prêt à faire la révolution du sport tunisien…» Le coup est assurément double : médiatique et politique. Tout le monde y gagne ; Tarak pour la reconnaissance de son histoire, le gouvernement pour son image. Mais connaissant parfaitement Tarak, on est certain qu'il ne veut pas être une simple image, l'homme n'a pas que des jambes, il n'a pas sa langue dans sa poche, il a des idées, des projets, ceux d'un monsieur du terrain, qui connaît le milieu, les mentalités, les réflexes, les abus, les combines, les dépassements. Tarak ne sera pas le ministre du football : c'est le vrai challenge. A son avantage, son C.V. En attendant de faire ses preuves dans la nouvelle réalité…