Peut-on parler de bilan pour une année de… révolution, avec tous les sports « gelés » » durant de longs mois, une reprise avec des huis clos partout et une entame tardive de toutes les compétitions ? Oui, et le bilan est plus que parfait, dépassant toutes les espérances, ouvrant la voie à une période d'abondance. En effet, le football, pourtant « malade » de ses supporters, avec des huis clos et des finances à terre, a réalisé une saison d'exception : une CHAN de cœur, une qualification pour la CAN dans la stupeur et le bonheur (exceptionnel Eziekel !), une Coupe des champions pour l'Espérance, une finale clubiste de la CAF où on a eu moins de chance. Bilan flatteur qui nous comble de bonheur. Idem pour notre basket-ball, qui a réalisé un exploit historique en devenant, pour la première fois, champion d'Afrique. Un titre confirmé, au niveau des clubs, par une Etoile magnifique, devenue l'unique quadruple champion d'Afrique dans tous les sports collectifs, un rêve magique ! Et lors des championnats Arabe et d'Afrique, notre sport a eu une présence méritante (notamment, avec Mellouli, à Doha, élu « champion arabe » !) malgré des préparations chancelantes en raison des moyens limités avec une tutelle plus portée vers le… chômage que vers les stages, ce qui est normal, logique et sage ! N'empêche que les clignotants sont plutôt, au vert, du moins à l'orange, et qu'il suffit, désormais, de se dire qu'il y a du pain sur la planche, et qu'il faut avoir les coudées franches. Le diagnostic de notre sport doit être fait : ce n'est pas un corps malade, mais c'est un corps qui a besoin de soins. A tous les niveaux : fédérations, législations, stratégie, moyens fournis, infrastructure, encadrement des publics (le grand hic !), etc… Bref, le travail à entreprendre est important, mais le challenge est exaltant. Vaste programme, diriez-vous. Oui, la révolution mérite que notre sport connaisse la sienne pour rompre avec une mentalité d'assistés bien ancienne…