C'est quasiment une fin de saison à huis-clos, avec une recrudescence des matches sans public, et s'il y avait, encore, quelques journées programmées, on aurait battu un record insolite, mondialement triste, celui de toute une journée à rideaux tirés. A huis-clos, cela veut dire "circulez y' a rien à voir" : "c'est un peu l'image (peu sage) d'une saison où notre football est revenu au moyen-âge, manquant de maturité, comme un môme en bas âge. Cette saison est à classer d'une pierre noire, car c'est la pire où notre football n'a fait que décevoir. Pas de Mondial après le catastrophique échec de Maputo, une CAN sur deux cannes où il y avait plus de cinéma qu'à Cannes, deux clubs sur quatre (ESS et CA) sortis d'entrée en Coupes d'Afrique, un champion (EST), au sacre mérité, mais qui ne peut le fêter, suite à un huis-clos programmé, planifié, mis sur pied, par le ... public lui-même (une fraude à la loi au vu et au su de tout le monde), un Bureau fédéral qui s'en va en pleine compétition, des élections à la veille de consécration et de relégation, une Equipe Nationale sans patron, des arbitres en accusation, etc. Sombre tableau avec un football gisant près du tombeau. Rien de beau ! Avec un tel football mis à nu, il ne nous reste plus qu'à féliciter le nouveau bureau fédéral fraîchement élu. Changera-t-il le paysage ? Saura-t-il être assez sage pour en avoir le courage ? Une œuvre de titans l'attend. Avec l'euphorie de la "victoire", ce BF pense être installé sur un fauteuil. Mais la réalité de notre football étant telle, qu'il doit se rendre compte qu'il est, plutôt, assis sur un siège éjectable. En effet, il n'y a que des urgences. Et ce n'est pas un feuilleton de télé.