L'Association des Magistrats Tunisiens (AMT) tiendra son conseil national le 8 janvier à Tunis. A l'ordre du jour, l'examen de la situation du secteur de la magistrature et la réforme de la justice. L'association plaide dans ce cadre pour la mise en place d'une instance judicaire provisoire chargée de diriger la magistrature pendant six mois. Composée de magistrats intègres choisis de manière consensuelle par les structures syndicales les plus représentatives de la corporation, cette instance aura pour mission de remplacer les actuels titulaires des fonctions judicaires supérieures, qui sont nommés, selon l'association, par l'ancien régime en fonction de leur degré de loyauté et leur prédisposition à servir la dictature, par des magistrats réputés pour leur intégrité et d'exclure les juges ayant rendu des verdicts «iniques» dans l'affaire du bassin minier ou dans des procès politiques. Suite à ce grand-ménage, l'AMT plaide pour l'élection d'un Conseil supérieur de la magistrature indépendant qui veillera sur le lancement d'une réforme plus profonde du secteur.