• Fusion entre le PDP et Afek Tounès, la semaine prochaine On parle de plus en plus de création prochaine d'un grand parti qui rassemblerait les forces démocratiques et progressistes. Déjà lors des débats au sein de l'Assemblée nationale constituante, de nombreux points de convergence ont été constatés entre des élus du Parti Démocrate Progressiste (PDP), Afek Tounès, le Pôle Démocrate Moderniste, ainsi que certains indépendants. En dehors du palais du Bardo, des partis qui n'ont pas de représentants au sein de la Constituante sont motivés par l'initiative de créer un grand parti. Les observateurs s'accordent à reconnaître le grand déséquilibre qui marque le paysage politique en Tunisie. La démocratie, suppose un minimum d'équilibre nécessaire pour favoriser l'alternance qui évite un enlisement vers une situation inextricable. Les partis de gauche, habitués aux longues polémiques, doivent transcender leurs égos et aller dans le sens de l'intérêt général. Beaucoup de partis comme le Parti du Travail Tunisien, le Parti républicain, la voie d'El Wassat et le Parti Pour le Progrès (PPP) adhèrent à ce projet. Le dernier avait déjà annoncé sa fusion avec Afek Tounes. Dans un communiqué signé par Fathi Touzri, fondateur du Parti Pour le Progrès, et Yacine Brahim, Directeur exécutif d'Afek Tounes, on pouvait lire : « Après les résultats de l'évaluation de notre participation aux élections de la Constituante, et après une large consultation avec les membres du PPP et de ses instances régionales et compte tenu de la dynamique actuelle du paysage politique tunisien, et tenant compte de la demande des Tunisiens de voir les partis du centre s'unifier pour constituer une entité politique consistante et garante de la stabilisation politique et de la consolidation du processus démocratique en cours, le conseil national du PPP a adopté une résolution favorable à l'intégration du PPP dans Afek Tounes ». L'espoir que cette démarche soit une étape vers la concrétisation de cette attente, semble justifié. En effet, aux dernières nouvelles la fusion entre Afek Tounes et le Parti Démocrate Progressiste (PDP) est sur la bonne voie. Les leaders des deux partis en sont convaincus. Reste à convaincre les bases respectives. Il faut dire qu'il n'est pas facile de convaincre un militant de base habitué à défendre l'étendard d'un parti qui se prévalait de sa spécificité, d'opter pour la défense d'un autre parti, fût-il plus grand. A Afek Tounès, un comité central doit se tenir, aujourd'hui pour trancher. Au sein du Parti Démocrate Progressiste (PDP), une réunion est prévue, aujourd'hui pour traiter la même question. Le congrès du parti prévu le mois de mars prochain devra entériner ce choix. Chaque parti doit débattre avec sa base pour faire avancer le projet. Plusieurs réunions publiques ont été organisées, où les orateurs défendaient la cause de l'union. La dernière a eu lieu à Nabeul où Issam Chebbi, secrétaire général adjoint du PDP a confirmé que « les appels et les initiatives se multiplient pour le rassemblement des forces démocratiques progressistes dans un parti centriste ». Il est certain que la Démocratie ne peut être bâtie sur la base de la pensée unique, fût-elle celle d'une majorité élue. Le projet de fusion du PDP et d'Afek Tounes, s'inscrit dans ce cadre. Il devra être annoncé la semaine prochaine. Mongi Bédoui, président du Parti du Travail Tunisien, déclarait sur les colonnes du Temps, que l'unité des forces progressistes est une question d'intérêt national. Il y va de l'avenir de la transition démocratique dans le pays. Cette option permettra à ces partis d'avoir une plus grande assise populaire et de devenir un parti de masse et non seulement d'une élite aussi éclairée soit-elle. Nombreux indépendants, après l'expérience malheureuse du 23 octobre, peuvent se sentir concernés par cette initiative et y adhérer. Du côté d'Ettajdid, il semble que le rythme avec lequel certains veulent faire avancer l'union n'a pas gagné l'adhésion de tous. Ettajdid, pourtant habitué au travail collectif, semble plutôt préférer l'option de la confédération de partis à celle de la fusion immédiate. Hassine BOUAZRA jawhar skan mohamed najib chabbi Cher Kawa menzly