• «Nous œuvrerons à réformer l'institution sécuritaire afin qu'elle soit républicaine et neutre » Le ministre de l'Intérieur, Ali Laâryedh, a annoncé dans une vidéo postée sur le réseau social Facebook que le directeur général des brigades d'intervention, le colonel Moncef Laâjimi, n'a pas été remercié ou mis à la retraite. « La décision qui concerne Moncef Laâjimi entre dans le cadre d'un mouvement de mutation tout à fait normal en vertu duquel une personne passe d'une fonction à une autre. Cela se passe de façon périodique dans tous les ministères », a-t-il précisé dans cette vidéo publiée par la page facebook, Tawasol TV. Et d'ajouter : « Il n'est pas dans les traditions du ministère de l'Intérieur de faire un tapage médiatique sur les nominations et les mutations ». Le ministre a également précisé qu'il oeuvrera à réformer l'institution sécuritaire. «La réforme de l'appareil sécuritaire touchera les outils de travail, les aspects sociaux, la formation et le cadre juridique », a-t-il indiqué. M. Laârayedh qui a passé plusieurs années dans les geôles du ministère qu'il dirige actuellement quand les cadres du mouvement islamiste Ennahdha étaient persécutés par l'ancien régime a affirmé par ailleurs, qu'il « reste attaché à ce que les forces l'ordre soient républicaines, neutres, et au service de tous les citoyens»,avant de rappeler aux membres des forces de l'ordre que «la loi les protège, tant qu'ils la respectent». Estimant que le ministère et les syndicats des forces de l'ordre partagent les mêmes points de vue sur la réforme de l'appareil sécuritaire, il a, par ailleurs, appelé le peuple « à apprécier à leur juste valeur les efforts déployés par les forces de l'ordre qui exercent dans des conditions difficiles » Le ministre de l'Intérieur a appelé, dans ce même contexte, la population à aider les forces de sécurité afin qu'elles accomplissent leur devoir dans les meilleures conditions. « Nous sommes tous sur le même navire et la Tunisie ne pourra être menée à bon port que lorsque tous les Tunisiens mettront la main dans la main et s'entraident », a-t-il souligné. Le choix de Facebook pour la diffusion de ces explications pose quelques interrogations. S'il est vrai que ce réseau social compte quelque 2, 5 millions de Tunisiens, ce qui en fait le support le plus suivi, il n'en demeure pas moins que certains partisans du mouvement Ennahdha ont cru déceler dans ce choix une manière de contourner les journalistes, qui ont largement contesté les nouvelles nominations décidées par Hamadi Jebali à la tête des médias publics. Dont acte !