• Une ligne de crédit de 500 millions de dollars à la Tunisie, soit 750 millions de dinars. • Signature d'un Mémorandum d'Entente portant sur une coopération dans le domaine des zones de libre échange Le Président turc sera parmi nous au cours du mois de Mars prochain. La nouvelle a été annoncée par Zafer Çaglayan, ministre de l'Economie de la République de Turquie à l'occasion du Forum tuniso-turc organisé hier à la banlieue de Tunis à l'initiative de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), du patronat turc, et de l'ambassade de Turquie en Tunisie. En marge de ce Forum, trois conventions de coopération ont été signées par le ministre tunisien de l'Industrie et du Commerce et son homologue turc. Le premier accord consiste en un mémorandum d'entente entre les deux pays portant sur "une coopération dans le domaine des zones de libre-échange". Le deuxième accord concerne un document intitulé "décision du conseil d'association Turquie-Tunisie" mentionnant les amendements concernant la définition du concept de "l'origine des produits" et des méthodes de coopération administrative. Le troisième accord touche aux amendements sur l'échange de concessions sur les produits agricoles. Dans ce contexte, le ministre turc de l'économie a réitérée la décision de son pays d'augmenter le quota de dattes tunisiennes exportées vers la Turquie, et exonérées de TVA, de 2000 tonnes à 5000 tonnes par an. Dans cette même orientation, le ministre turc, a annoncé l'accord de son gouvernement pour l'octroi d'un prêt de 500 millions de dollars à la Tunisie. « Nous sommes prêts à vous en accorder plus et à des taux très favorables et remboursables sur 10, si vous voulez ! » ajoute-t-il. En deçà des ambitions ! La Turquie cette 16ème puissance économique à l'échelle mondiale, recèle d'un grand potentiel de partenariat avec la Tunisie. Les échanges commerciaux bilatéraux avoisinent un milliard de dollars. Chiffre jugé insuffisant selon le ministre turc qui pense que les relations bilatérales entre les deux pays devraient connaître plus de dynamique. Les deux pays ne doivent pas se considérer comme concurrents mais plutôt comme partenaires stratégiques. C'est ce que le ministre turc ainsi que la majorité des hommes d'affaires turcs présents, dont le nombre dépasse la centaine. Les deux pays sont en effet, des concurrents dans certains secteurs, l'industrie manufacturière, le tourisme et le textile en l'occurrence. Mais, « les domaines de complémentarité sont nombreux aussi », estime le ministre turc de l'économie. Pour lui, les deux pays devraient être condamnés à coopérer. C'est le même avis aussi des hommes d'affaires tunisiens qui se comptent parmi les participants au forum. On affirme auprès d'eux que la Turquie est un très bon exemple à suivre. Au bout de quelques années, les exportations turques sont passées de 3 milliards de dollars à environ 140 milliards de dollars. La Turquie réaffirme ses ambitions pour soutenir la Tunisie, « origine » ce qu'on appelle souvent le « Printemps Arabe ». Les turques sont des pionniers en génie civil, en tourisme, en Industrie et en Technologie aussi. Leurs modèle de développement semble aussi être une « succes story » La Tunisie dispose quant à elle d'un savoir faire et d'une main d'œuvre qualifiée. Serons-nous le bon élève ? Zied DABBAR
Les ambitions des Turcs! Les trucs tournent le dos à l'Europe. Nul ne peut l'ignorer. Elle s'oriente vers un monde qui a été gouverné il y a plus d'un siècle par leurs ancêtres, les Otomans. La Turquie s'attache de plus en plus à sa dimension « Musulmane ». Zafer Çaglayan, ministre turc de l'Economie a saisi l'opportunité pour le réaffirmer. Pour lui, les relations commerciales entre les différents pays musulmans sont décevantes. Et pourtant ce n'est ni une question de potentiel ni des moyens. Selon les promos du ministre turc les 57 pays musulmans dénombrent l'1/4 de la population mondiale et présentent environ le tiers de la superficie du globe terrestre. Tout est propice pour renforcer les relations économiques. Mais, jusqu'à présent rien ne s'est concrétisé.