Parcours, témoignages en guise d'hommage La galerie de l'information abrite une exposition autour du thème « Mahmoud Messaâdi, création et écriture du fondement». Organisée par la Bibliothèque nationale à l'occasion du centenaire de l'écrivain, l'exposition documentaire se poursuivra jusqu'au 3 février. La richesse des oeuvres de l'auteur du « Barrage » et « Les dits Abou Hourayra » ainsi que ses publications, ses articles de presse ont permis de faire de cette exposition un moment magique que les illustrations avec des personnalités tunisiennes, arabes et étrangères viennent appuyer. C'est un parcours exhaustif qui retrace le parcours et la vie longue de cet homme qui a touché la politique, la littérature mais aussi la peinture. On le voit aux côtés du leader Habib Bourguiba, de son compagnon de route le syndicaliste Farhat Hached lors d'une manifestation ou encore avec le président algérien Houari Boumeddienne, le roi du Maroc Hassen II ainsi que Mokhtar M'Bo, ancien secrétaire général de l'UNESCO. Outre l'exposition, une bibliographie intitulée « Mahmoud Messaadi dans les archives de la Bibliothèque Nationale a été publiée à cette occasion consacrant ainsi un homme qui a voué sa vie à rehausser le niveau culturel et à le tirer vers le haut. Un film du genre documentaire fiction lui a été dédié. Réalisé par Mokhtar Laajimi et produit par le Ministère de la Culture, ce film retrace le parcours singulier de cet homme de lettres épris de politique. Le film comporte plusieurs témoignages des personnalités l'ayant côtoyé. Le parcours de Mahmoud Messaadi Mahmoud Messadi, écrivain, romancier et homme politique tunisien, est né à Tazerka en 1911, et décédé en 2004 à La Marsa. Il étudie à Tunis jusqu'en 1933, puis poursuit des études de langue arabe et de lettres françaises à la Sorbonne de 1933 à 1936. Il ne parvient pas, cependant, à soutenir sa thèse de doctorat, Essai sur le rythme dans la prose, à cause de l'avènement de la seconde guerre mondiale. En 1947, il obtient l'agrégation en langue, littérature et civilisation arabes. Sous le régime du protectorat français, Messaâdi adhère au Néo-Destour en 1934, puis à l'Union générale tunisienne du travail dont il est secrétaire général de 1948 à 1953. Il est également rédacteur en chef de la revue Al- Mabâhith de 1943 à 1947. Après l'indépendance, il occupe le poste de ministre de l'Education nationale. Il contribue à mettre en place un système éducatif moderne, bilingue et étendu à tout le territoire, installe la nouvelle université tunisienne et supprime les médersas traditionnelles. Messaâdi est ensuite nommé inspecteur général de l'enseignement, puis ministre des Affaires culturelles de 1973 à 1976. Il fonde en 1975 la revue « La vie culturelle ». Il est également député à l'Assemblée nationale à partir de 1959 et la préside de 1981 à 1987. Il a été, par ailleurs, membre du Conseil exécutif de l'Unesco et de l'Académie de la langue arabe.