La "fuite" de Faouzi Benzarti du parc "B" a laissé tous les sportifs en émoi, les supporters espérantistes, en premier lieu. Le jour de son retour à l'Espérance, l'entraîneur en question a crié haut et fort en exprimant ses sentiments et le grand honneur de prendre en main les destinées de l'équipe de Bab Souika. Or, il a suffi d'un échec subi dimanche dernier à Khartoum pour qu'il prenne la poudre d'escampette, laissant l'équipe à la croisée des chemins, à quelques jours d'un match décisif, en Ligue africaine contre Al Ahly du Caire. Un tel comportement est, on ne peut plus indigne, d'un entraîneur de surcroît professionnel et qui finalement ne peut que donner raison au président de l'Etoile, Moez Driss qui a pris la décision solonnelle de mettre un terme à ses fonctions. Au fond, c'est l'image de tout le corps des techniciens tunisiens qui vient de subir un sacré coup de massue. Un entraîneur étranger n'aura jamais agi de la sorte. Et dire pourquoi nos clubs sont toujours intéressés par les entraîneurs de la rive nord de la Méditerranée. En entraîneur responsable, Faouzi Benzarti aurait dû avertir ses employeurs plutôt que de recourir aux subterfuges pour justifier son déplacement en Libye où il a conclu avec la Fédération Libyenne un contrat de trois ans. Le tort de l'Espérance, c'est d'avoir compté sur cet entraîneur qui s'est engagé... sur paroles. Avec le temps qui court les principes et les valeurs donnent l'impression de perdre toute signification. C'est bien dommage ! En fin de compte, Faouzi Benzarti aurait perdu énormément de crédit et de confiance des clubs. Il a réagi à chaud en pensant à l'immédiat sans se soucier de l'avenir... son avenir.