Dans notre reportage du 15 février courant, intitulé « Jamaâ El Fath : ça commerce » nous avons eu à dresser un tableau peu reluisant de la situation à la mosquée d'El Fath. Là où le commerce anarchique a prospéré depuis l'avènement de la Révolution. Les commerçants illicites ne se sont pas contentés d'exposer leurs étalages tout le long de la devanture de la mosquée. Mais, ils ont même envahi l'enceinte de ce temple de la prière. Ce qui est malséant, malsonnant et sied mal avec le caractère sacré de ce lieu de recueillement. Nous avons été agréablement surpris, en passant ; hier, du côté de la mosquée du « deux en un » indécent, en constatant que tout est rentré dans l'ordre. La devanture de la mosquée est « nettoyée ». L'enceinte est totalement libérée et « restituée » aux prieurs. Nous nous sommes alors rapprochés des services concernés de la ville de Tunis pour savoir plus sur l'heureuse issue. M. Khatoui Halbouni, chef du service de la police communale nous a précisé que depuis que la ville de Tunis avait pris conscience de l'ampleur de ce phénomène et au lendemain de la parution de la grande enquête au journal « Le Temps », les contacts avaient été entrepris avec les marchands encombrants pour les convaincre de la nécessité de dégager les lieux et de ne pas badiner avec le caractère sacré de la mosquée. Et grâce à cet effort de persuasion et à l'intervention souple du District de police de la capitale les intéressés ont volontairement plié leurs étals, avec l'espoir de pouvoir bientôt être réinstallés dans un endroit approprié. Et comme précédemment annoncé, c'est à l'avenue de Carthage (siège de l'ex-Société Tunisienne de Diffusion) que ces marchands seront relogés avec d'autres, faisant fausse note et entravant le « good-look » de notre capitale.