La maison de la Culture Ibn Rachiq accueille actuellement la deuxième session de la Foire du Livre de la ville de Tunis sous le signe de « Un livre libre pour un lecteur libre » organisée à l'initiative de Habib Argoubi, directeur du Centre Tunisien du Livre. Cette foire qui se tient depuis le 16 février et jusqu'au 08 mars, est une occasion offerte aux amoureux de la lecture pour acquérir leurs besoins en livres nouvellement édités, notamment ceux parus après la Révolution, « sans restriction, sans condition, sans interdiction, sans censure », comme le signale l'affiche annonçant cet événement. D'où l'affluence remarquée sur les titres qui ont été interdits de circulation sous l'ancien régime. L'espace de cette foire, quoique restreint, a vu la participation de 15000 titres provenant de 24 éditeurs dans la plupart sont tunisiens. Les stands offrent aux visiteurs une panoplie de livres scientifiques et littéraires, de dictionnaires en plusieurs langues, de magazines, de documents parascolaires. On y trouve également des nouvelles parutions dans le domaine de l'économie, de droit et des nouvelles technologies. Une bonne place est occupée par les parutions récentes qui traitent de la Révolution, de l'histoire et des personnalités tunisiennes qui ont joué un rôle dans le mouvement national ou dans l'édification de la Tunisie depuis l'indépendance. En outre, un grand nombre de manuels parascolaires dans toutes les disciplines sont en vente à prix réduits pour faciliter aux élèves l'accès à ces documents conformes aux programmes officiels, d'autant plus qu'ils sont sur le point de subir les épreuves du 2è trimestre. Les enfants ont leur part du gâteau dans cette foire du livre ; il y en a pour tous les âges et tous les goûts, de la maternelle jusqu'au collège. Cette tranche d'âge pourrait profiter de cette foire pour acquérir des livres de littérature adaptés à leurs niveaux scolaires à des prix abordables. Il y a aussi des productions assez vieilles touchant à tous les domaines (littérature, sciences, économie, religion, politique, droit…) qui se vendent au prix de liquidation avec une remise allant jusqu'à 40%. D'autres manifestations culturelles et artistiques sont prévues en marge de cette 2è session. Le public aura l'occasion de rencontrer plusieurs écrivains et poètes qui viendront présenter leurs récents ouvrages et assister à plusieurs colloques sur des thèmes différents. Dimanche 19 février, a eu lieu une rencontre-débat avec Gilbert Naccache autour de son livre : Vers la démocratie ? De l'idéologie de développement à l'idéologie des droits de l'homme ». Elle sera suivie, le vendredi 24, par un colloque sur le roman contemporain, d'après deux livres : « Azizi Sadik Al Marhoum » de Walid Slimane et « Holm Al Baraïm » de Hakim Abada. Samedi 25, il y aura un colloque intitulé « Quelle constitution pour la Tunisie ? » avec une présentation du livre de Abdeljalil Bouguerra « Le Conseil National Constitutionnel ». Le 02 mars, le public aura rendez-vous avec un colloque sur l'information en Tunisie avec la présentation du livre La nouvelle information : l'ordre et le désordre » de Dr Abdallah Ezzine El Hidri. Le colloque du samedi 03 mars sera consacré à la « Révolution du 14 janvier et les attentes de la femme tunisienne » avec la participation de Zeïneb Cherni et Tahar Chakrouch. Le dimanche 04 mars se tiendra un colloque sur « La Révolution aux yeux des enfants » au cours duquel sera présenté le livre « Richatou El thaer » (plume du révolutionnaire) de Aïda Allani, avec la participation de Ahlem Boufayed, propriétaire d'une maison d'éditions et de l'artiste Anis Mahresi qui animera un atelier pour expression artistique libre. Le vendredi 09 mars qui coïncidera avec la Journée Mondiale de la Femme, un colloque sera organisé sur « la Révolution aux yeux des femmes » où il sera procédé à la présentation du livre « wa lahounna el kalima » (A elles, la parole !). Prendront part à ce colloque Amel Grami, Faouzia Aloui, Racha Tounsi, Massouda Boubaker et Amel Mokhtar. Par la même occasion, un hommage sera rendu à toutes ces femmes écrivaines et à la femme-artiste Camélia Jibrane. Cette foire tombe à pic, en l'absence de la Foire Internationale du Livre de Tunis qui n'a pas eu lieu l'année dernière (2011) pour des raisons de sécurité et qui a l'air de ne pas se tenir encore une fois en 2012. Puisse cette foire en miniature satisfaire les besoins d'un public féru de lecture et qui reste toujours sur sa faim !