Les greffiers de juridictions et les auxiliaires de justice ont décidé d'observer une grève de deux jours, le mercredi 29 février et le jeudi 1er mars, dans tous les tribunaux, ainsi que dans les divers services et institutions relevant du ministère de la Justice de l'ensemble du pays, et ce à l'appel de leur syndicat dans le but de soutenir un ensemble de revendications « tendant à l'amélioration de la situation matérielle et professionnelle des greffiers de juridictions et des auxiliaires de justice ». Lors d'un point de presse tenu par le bureau directeur du syndicat général des greffiers de juridictions et des auxiliaires de justice, ce vendredi 24 février 2012, au siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), à Tunis, Mr Mohamed Ali Adouani, secrétaire général de ce syndicat, a qualifié cet arrêt de travail de ‘'dernier recours auquel le syndicat s'est vu forcé d'opter pour faire aboutir ses revendications légitimes, devant des promesses et des engagements à ce propos, restées sans suite , de la part du ministère de la Justice''. Le syndicat désire officialiser ces engagements par un accord écrit, a-t-il dit. S'agissant des revendications, les greffiers de juridictions et les auxiliaires de justice, au nombre de quelque 4800, réclament, notamment, l'adoption d'un statut particulier pour la profession, consacrant sa spécificité, l'institution d'une indemnité mensuelle spécifique de 70 dinars, appelée ‘'indemnité des coûts judiciaires, de gestion, de suivi et de conservation des dossiers judiciaires'', à l'instar de certains autres corps exerçant sous la tutelle des ministères de la Santé, et des Affaires sociales, et la promotion des conditions de travail jugées ‘'lamentables''. A cet égard, les membres du bureau directeur du syndicat général des greffiers de juridiction et des auxiliaires de justice ont insisté sur la grande importance de ce corps dans la bonne marche de la Justice, et la réussite de toute réforme dans ce domaine. Faisant part de son entière disposition à trouver des solutions adéquates à tous ces problèmes, le bureau directeur du syndicat général des greffiers de juridictions et des auxiliaires de justice a émis l'espoir de voir les autorités concernées et plus particulièrement le ministère de la justice intervenir, avec toute la diligence requise, en vue de donner suite aux revendications des greffiers de juridictions et des auxiliaires de justice.