Steven Spielberg, le réalisateur américain le plus surdoué de sa génération crée l'événement cinématographique en signant deux œuvres pour le moins inattendues, qui viennent de sortir sur les écrans américains et européens, la première adaptée d'une célèbre BD dont elle porte le titre : « Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne » et la deuxième: « Cheval de guerre ». Il fait la Une de la plupart des magazines français du cinéma. A cette occasion, il nous parait intéressant de revenir sur les points forts et moins forts de sa carrière. Steven Spielberg est considéré comme le cinéaste américain le plus influent. Mais son œuvre ne fait pas l'unanimité. Certains de ses films sont plus appréciés que d'autres pour diverses raisons. Qui a vu « Rencontres du troisième type » (1977) « E.T. » (1982) et « La liste de Schindler » (1993) et n'a pas été ému jusqu'aux larmes ? « La guerre des monde » (2005) s'ajoute à son palmarès. Ce qu'on lui reproche le plus est de réaliser des blockbusters à des fins commerciales plutôt que de faire œuvre d'auteur. 29 longs métrages durant 40 ans de carrière qui a démarré avec « Duel » (1971) et s'est poursuivie avec une courbe souvent ascendante jusqu'aux deux derniers films « Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne » et « Cheval de Guerre ». Spielberg est l'un des rares cinéastes à pouvoir produire et réaliser plus d'un film en une année. Mais ses films divisent pour des raisons tout à la fois idéologique, esthétique et même éthique. Il ne se prive de rien. Il peut réaliser ses rêves les plus fous. Ses moyens sont illimités. Certains le déifient en le considérant comme le cinéaste le plus important au monde parce qu'il a le génie de passer d'un genre à l'autre avec toujours le même bonheur. De l'historique au film intimiste en passant par la science-fiction, le film d'aventures etc. sans compter les films qu'il produits et ne réalise pas. Il est à lui tout seul une véritable encyclopédie du cinéma. Son œuvre se caractérise par une naïveté qui la sauve des griffes de ses détracteurs car leur auteur voit le monde avec son regard d'enfant. Des enfants, il en a fait rêver. Une génération entière, celle des années 80/90 a grandi avec ses films : « Les dents de la mer » (1975), « Les Aventuriers de l'arche perdue » (1981), « E.T. » (1982), « Indiana Jones et le Temple maudit » (1984), « Indiana Jones et la dernière croisade » (1989) et « Jurassic Park » (1993). C'est avec ces films qu'il établit une connivence avec le public. Le réalisateur fait montre de son pouvoir de magicien capable d'émerveiller les gens, de susciter leurs peurs et de les faire rire en explorant toutes les formes d'attractions imaginaires. Il utilise un arsenal d'effets spéciaux capables de rendre crédible un requin ou un dinosaure exerçant sur le public une fascination exceptionnelle. Mais ceci n'est qu'une face assez approximative d'un cinéaste à la carrière foisonnante et qui mérite plus d'une étude en attendant la sortie de ses derniers films sur les écrans tunisiens. Inès Ben Youssef