Les universitaires réunis hier, lors d'un conseil sectoriel extraordinaire ont décidé de reporter la grève prévue aujourd'hui, pour le 26 du mois en cours. La décision a été prise suite à de longues négociations qui se sont poursuivies jusqu'à l'après-midi. « Et si les universitaires ont opté pour cette décision c'est pour trois raisons », annonce Hussein Boujarra, secrétaire général de la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS). «Tout d'abord, nous voulons accorder une nouvelle chance au ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour négocier les revendications demandées par les enseignants depuis des mois », annonce le secrétaire général de la FGESRS. « Ensuite, nous tenons à ce que le ministère s'engage à respecter et surtout à appliquer l'accord conclu le 5 octobre 2011 », ajoute le Professeur Boujarra tout en annonçant « enfin que les universitaires sont déterminés à ce que le ministère fixe un délai maximum pour effectuer les négociations, et surtout à s'engager à les faire bénéficier de leurs revendications matérielles, notamment une avance sur la prime demandée». Situation économique Mais il importe de rappeler dans ce contexte que le ministère de tutelle a annoncé dans un communiqué rendu public hier, qu'il est, « préoccupé par la situation matérielle des enseignants ». Il a appelé « une commission à se pencher très rapidement, sur ce dossier pour qu'elle présente par la suite des propositions bien étudiées en se basant sur les revendications des universitaires », laisse entendre le communiqué. Et si le ministère a manifesté sa volonté de répondre positivement aux demandes matérielles des enseignants, il parle également, de la situation économique difficile par laquelle passe la Tunisie. Il précise d'ailleurs, que les recommandations qui seront formulées par ladite commission « doivent être pratiques, et étudiées…et elles seront programmées en fonction des circonstances et de la situation générale du pays », d'après le communiqué. Le message adressé est très clair. Rien n'est sûr, tout dépend des conditions économiques et de la situation générale par laquelle passe la Tunisie. A la lumière de ces déclarations, les universitaires seront-ils capables d'atteindre leur objectif ? Pourront-ils convaincre le ministère de les faire bénéficier de leurs droits ?