Un pas de plus est franchi dans l'escalade des événements qui secouent le club Sahélien. Pour la première fois dans l'histoire du club, les joueurs de l'équipe première déclenchent un mouvement de grève pour protester contre le non-paiement de leur salaires des deux derniers mois. Jeudi dernier, au lendemain d'un certain «ESS-ESBK», les joueurs tout en se présentant à la séance d'entrainement et après s'être concerté entre eux ont rebroussé chemin en quittant le terrain faisant entendre ainsi leur voie. L'Incident est d'autant plus inhabituel, qu'il touche un club comme l'Etoile, réputé faire partie du gotha tunisien des clubs omnisports. Il est d'autant plus inquiétant également que la section football, budgétivore par ailleurs, n'a pas bénéficié, contrairement aux autres sections du club, d'appuis de généreux donateurs venus au secours du club. Objet de toutes les convoitises de la part des protagonistes en lutte pour mettre la main sur les leviers du club, la section football fait les frais de cette escalade. Les joueurs sont les premiers concernés. Mis dans l'impossibilité de remplir sa mission par les sit-in improvisés, faisant l'objet d'une campagne « anti Hafedh Hamyed » le premier responsable du club, qui plus est élu, n'apporte pas de solution en intervenant de Tunis sur les ondes d'une radio privée. Invoquant la défaillance des clubs acquéreurs de Danillo et Akaichi, pour expliquer celle de son club d'honorer ses engagements (paiement des salaires), il n'apporte aucune solution et partant maintient la situation à la fois financière et morale du club en l'état. ` Faisant l'objet d'une action en justice introduite par quelques adhérents pour « violation des statuts du club » dit-on, Hafedh Hmayed se trouve isolé après la démission également de certaines personnes « nommées ou désignées » pour faire partie d'un énième comité directeur qui ne verra pas probablement le jour tant qu'aucune initiative ou action émanant soit du fameux « comité des sages » soit de l'actuel président lui-même n'est prise. Il y a péril en la demeure.