Dans la douleur… L'Etoile revient en effet de loin..de très loin. Ayant frôlé même le chaos général pendant un moment, tant les incidents qui ont émaillé le match notamment après le second but (74' ) des rwandais, synonyme pour le club sahélien d'une élimination certaine, la bande à Benzarti grâce à un sursaut d'orgueil de dernière minute ont su égaliser dans un premier (89' Namouchi) temps avant de profiter du temps additionnel (10') pour s'en aller battre une courageuse et remarquable équipe rwandaise (Jaziri 99'). L'ESS a sauvé sa peau mais elle a évité de justesse la catastrophe. Et la tourmente… Pourtant tout bien commencé pour les tunisiens qui ont vu l'arbitre leur refuser un pénalty net dés la première minute lorsque Barry sur la première action de son équipe s'est fait sécher en pleine surface de réparations (1'). L'ESS entreprenante se remet à l'attaque grâce un Chedly bien en jambes et surtout un couloir gauche très actif où Belaid et Jaziri en bonne entente parviennent à porter le danger. Tel fut le cas à la 9ième minute lorsque sur un bon échange entre les deux joueurs la balle finit sur Jaziri qui fausse compagnie au défenseur rwandais et dans un trou de souris loge la balle dans les filets. Le public des grands jours ravi de la bonne prestation des siens se donnent à cœur en soutenant son équipe. L'adversaire très dangereux sur les contres commencent à montrer son nez ( Suleimani 21' & 34'), ses efforts sont récompensés lorsqueà la 37ième minute et après un slalom de 70m Wagaruka parvint à égaliser après que la balle ait été renvoyée par le poteau. Ce fut la douche froide au stade Olympique. Mais avec courage En second mi-temps, curieusement ce sont les visiteurs qui prennent l'initiative du jeu à l'idée d'en finir et empocher la qualification. Encore une fois ils parvinrent à tromper la vigilance de la défense étoilée par leur rapidité (74' par Kabunga). A ce moment du match , l'ESS est éliminée de la course. Mais ce qui allait se passer sur les gradins et autour du rectangle ressemblent à tout sauf au football. Les yeux du public en rage et en larmes se tournèrent vers la tribune d'honneur où sont installés anciens dirigeants et dignitaires du club et de la ville pour asséner tout ce beau monde d'invectives d'injures à l'adresse de Jenayah e et Hmayed particulièrement. Le spectacle est vraiment désolant. Jet de bouteilles de chaises de projectiles de tout genre, la tribune est désertée et au moment où l'attention est portée sur les gradins , et dans un cafouillage dans la zone de l'équipe APR, Namouchi d'un tir droit inscrit le second but. Mais ce n'était pas suffisant pour qualifier l'équipe sahélienne. L'arbitre ghanéen très faible durant le match accorde six minutes de temps supplémentaire (en réalité 11'), juste ce qu'il faut pour que les joueurs piqués dans leur vif pour aller chercher une victoire qui était presque impossible pour tout dire inimaginable tant les retournements de situation et le désordre régnant ont caractérisé cette rencontre. Bref sur une dernière action Belbouli lance loin la balle sur Jaziri, celui-ci très en verve trouve le moyen de lober le gardien en inscrivant le but de la victoire, et son deuxième but du match. Ce fut le délire dans le stade Olympique, on n'y croyait pas. Après les larmes de la déception et du désespoir ce sont les larmes de joie qui coulaient sur les visages du public étoilé. Bref une victoire dans la douleur mais une victoire dédiée au public étoilé. Les dirigeants eux, pour avoir fui la tribune d'honneur n'ont pas eu ce plaisir de goûter à la victoire en ratant les deux derniers buts. Sadok SLIMANE
Synopsis Stade Olympique de Sousse, temps : printanier, vent léger. Public : 8 000. Arbitrage : Trio Ghanéen : Agbovi William (arb cent) assistés de Laryea David & Salifu Malick Alidu. Quatrième arbitre : Nunoo Thomas. Commissaire du match Mohamed Guezzaz (Maroc). Buts : Jaziri (9' & 99'), Namouchi ( 89') pour l'ESS Wagaraku (37') , Kabunga (74') pour l'APR FC ESS : Mathlouthi, Belakhel, Belaid, Felhi, Bedoui, Meité, Chedly, Tembow (Sassi 65'), Jaziri, Chehoudi (Namouchi 58'), Barry (Dhaouadhi 86') APR : Ndoli, Karekezi, Ngoboysiba ( Mugiriusa 61'), Ihoudi, Mshutmanaga, Mbuyu, Bagoole, Papy, Wagaruka, Kabongue, Ndikumana. Avertissements : Kabaonga (APR) Jaziri (ESS).
Question de timing ! Hafedh Hmayed, le président étoilé aurait-il mal choisi le jour pour annoncer la composition de son nouveau comité directeur ? Il y a tout lieu de le croire. A l'évidence l'épreuve de force engagée entre le président étoilé et une partie des supporters du club ne semble pas s'arrêter. En effet, après le « sit-in » organisé dans l'enceinte du local du club c'est au tour de l'hôtel du complexe propriété de l'ESS d'être pris d'assaut par des « assaillants » (en fait de supporters ce sont plus tôt des individus violents et n'hésitant pas à user de leur force pour faire passer leur message) se réclamant des «fans » de l'Etoile. Point besoin d'expliquer l'état d'hystérie dans la quelle se trouvent ces individus pour prendre possession de la réception de l'établissement et empêcher le déroulement de la conférence de presse du président étoilé qui a pris les devants en se faisant remplacer par son nouveau vice-président fraîchement désigné, et non élu. C'est dire si par la faute de quelques dirigeants actuels et anciens l'Etoile n'est donnée en spectacle, en pâture. Pour les sages du club aurait-on failli à la mission qui consiste à défendre les valeurs du club léguées par les pères fondateurs il y a de cela 87 ans? Ce qui est sûr, « c'est que les hommes passent les institutions restent ». L'Etoile en est une.