Prévu le vendredi, le verdict est finalement prononcé hier en fin de matinée. Hafedh Hmayed et son comité (le denier en date du reste) sont écartés de la gestion du club de l'Etoile. Fait sans précédent dans l'histoire du club et même du football en Tunisie, d'autant qu'il s'agit d'un président élu conformément aux statuts en vigueur du club. Si la question mérite d'autant d'être posée c'est que le jugement prononcé peut créer un fâcheux précédent risquant de perturber l'équilibre d'un club. Le phénomène est certes nouveau, pour ainsi dire post- révolutionnaire. Est-ce à dire que toutefois qu'il faut l'interpréter stricto-sensu pour être limité au cas d'espèce « L'ESS » ou plutôt lui conférer une dimension et une portée plus large pour en faire éventuellement une « règle de jurisprudence ». En d'autre terme, est-ce que « le président écarté » Hafedh Hmayed se contentera de l'interprétation donnée par le juge du Tribunal de Première Instance de Sousse ou usera-t-il de son droit de faire appel? Qu'importe pour le moment. Ce qui compte pour le club c'est que la vision s'est au moins éclaircie. Première conséquence de cette décision de justice c'est qu'un ancien président du club, Me Abdjelil Bouraoui (l'un des rédacteurs des statuts) qui aura pour mission au sein d'un comité qu'il formera d'organiser dans un délai d'un mois une assemblée générale élective. En attendant l'actuel secrétaire général Rafik Barka sera chargé en outre d'expédier les affaires courantes du club sur le plan administratif. Ainsi donc le « feuilleton Etoile » qui a commencé juste après l'élection de Hmayed au mois d'Août 2011 aura connu son épilogue avec cette décision de justice qui consacre le retour à une situation de Droit qui a manqué cruellement aux structures du club depuis quelques mois déjà. Le comité Hamyed est dissout, une page noire de l'histoire du club sahélien doit être tournée.