L'Espérance Sportive de Tunis continue à aligner les victoires, elles sont au nombre de onze d'affilée soit à un match du record détenu par Youssef Zouaoui avec l'équipe de Bab Souika. Leader avec quatre points d'avance sur son suivant immédiat, meilleure attaque, meilleure défense, le champion sortant a démontré encore une fois qu'il ne sera pas facile de l'y déloger en dépit d'un calendrier infernal. Deux derbies d'affilée
Dimanche face au Stade Tunisien, les « Sang et Or » ont montré deux visages différents : une première mi-temps au cours de laquelle ils ont développé un football de très bonne qualité et une seconde période de jeu moins brillante. Il était clair que les jambes des joueurs ne répondaient plus face à leurs homologues stadistes visiblement beaucoup plus frais. Normal du reste quand on sait que l'Espérance a disputé, encore une fois, trois rencontres amicales à intervalles rapprochés les uns des autres et pas n'importe quelles rencontres : contre Brikama en ligue africaine puis un premier derby face au Club Africain et un second trois jours plus tard devant le Stade Tunisien.
Une domination sans partage
L'Espérance s'est présentée sans Traoui et Iheb Msakni tous deux blessés et une surprise à la lecture de la formation rentrante : la titularisation d'entrée de Slama aux côtés de Njang et Bouazzi. C'est ainsi que Michel Decastel a plutôt opté pour un 4-3-3 même si le joueur camerounais s'est souvent replié pour aller chercher quelques ballons en partant tantôt du couloir droit tantôt du couloir gauche. Et comme derrière le ballon circulait avec une fluidité inhabituelle, les joueurs stadistes ne faisaient que laisser faire se limitant à tisser un double rideau défensif devant une Espérance conquérante. Son premier but œuvre de Youssef Msakni a reflété cette possession du ballon, lequel est passé par cinq joueurs avant de parvenir à Njang dont le centrage a été repris victorieusement par Youssef Msakni bien que surveillé de très près par deux défenseurs. Le second but « sang et or », œuvre de Chemmam, est venu matérialiser une domination sans partage, hormis ce ratage de Mabrouk qui a tiré dans les bras de Ben Chérifia.
La très bonne seconde mi-temps stadiste
Changement de décor juste après les dix premières minutes de la reprise avec un Stade Tunisien totalement transformé. Profitant de la baisse de régime, du reste attendue, de l'Espérance, les stadistes du Bardo vont mettre la pression sur une défense adverse qui s'en sortait difficilement à chaque que Tej et surtout Ben Ammar étaient en possession du ballon. Le premier va donner l'alerte en tirant sur le petit filet des buts espérantistes et quelques secondes plus tard, Ben Ammar va concrétiser l'autre parmi les occasions crées au fil des minutes. Une réalisation qui va galvaniser encore plus l'équipe du Bardo. Les trente dernières minutes du match furent difficiles pour les joueurs de l'Espérance d'autant plus qu'en face le Stade Tunisien jouant le tout pour le tout a encore appuyé sur l'accélérateur. Seulement l'expérience a fini par prévaloir côté espérantiste dont les joueurs vont, pour la première fois depuis bien longtemps, souffler un tant soit peu, leur prochaine rencontre étant programmée pour dimanche prochain. Le Stade Tunisien n'a pas à rougir de cette défaite, l'équipe est en train de monter en puissance, toujours faut-il que sa prestation de la seconde mi-temps ne soit pas limitée au derby.