Dixième victoire d'affilée de l'Espérance Sportive de Tunis depuis la venue de Michel Decastel. Sans convaincre totalement à plusieurs reprises. Il a fallu attendre la seconde période de jeu du derby de mercredi dernier pour retrouver cette équipe qui a souvent allié la manière au résultat lors de la saison écoulée. Un coaching réussi Il a, en effet, fallu que le technicien suisse s'aperçoive qu'il a mal jugé en alignant d'entrée Afful Harrisson encore mal remis de sa blessure et en titularisant Ben Mansour sur le flanc gauche de la défense au détriment de Chemmam pourtant opérationnel. Le résultat a été celui que l'on attendait, un déséquilibre en défense, des lignes assez éloignées les unes des autres, plusieurs duels perdus et un Njang totalement isolé. Le Club Africain en a profité pour marquer et faire douter encore plus les joueurs de l'Espérance qui terminèrent difficilement cette première période de jeu. Excellent coaching de Michel Decastel à la reprise avec les changements opérés au niveau du compartiment de la défense et de celui de l'entrejeu avec les rentrées de Chemmam et de Aouadhi. Il n'en fallait pas plus pour que les « Sang et Or » retrouvent toute leur vitalité, aidés faut-il le reconnaître par le repli des joueurs de l'équipe adverse pour sauvegarder leur mince avantage de la première mi-temps. Deux buts sont venus récompenser ce retour de flamme à 18 minutes du coup de sifflet final. Le rôle tactique de Yannick Njang Trois joueurs ont émergé au sein de l'équipe de Bab Souika : Youssef Msakni qui, en dépit d'une prestation mi-figue, mi-raisin, est parvenu à remettre sur orbite son équipe grâce à la parfaite exécution du coup franc de la 72ème minute. Wajdi Bouazzi qui a mis beaucoup de pression sur les défenseurs clubistes par le biais d'une activité débordante ; il a intérêt à mieux ajuster ses tirs vers les bois adverses. Et Yannick Njang. Le joueur camerounais n'a certes pas marqué mais a réalisé un grand match sur le plan tactique. Deux à trois joueurs étant à ses trousses toutes les fois qu'il est en possession du ballon faisant ainsi bénéficier ses co-équipiers de larges espaces pour aller encore vers l'avant. Cela ne veut pas dire que tout est au mieux dans la maison Espérance. Les lacunes sont encore présentes en défense, au niveau de l'animation offensive et devant les buts adverses. Du travail reste encore à accomplir sachant que les défis sont nombreux sur les plans aussi bien national qu'africain. La saison est loin d'être terminée et il faut s'investir davantage pour s'imposer dans un championnat qui n'a pas encore dit son dernier mot.