Les cours, de nouveau suspendus, à la faculté de la Manouba Des étudiants salafistes ont empêché, hier, le doyen de la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, Habib Kazdaghli d'accéder à son bureau, provoquant une nouvelle interruption des cours. Ils ont scandé des slogans revendiquant le départ du doyen. Ce mouvement de protestation intervient en réponse aux sanctions prises, depuis un mois, par le conseil scientifique à l'encontre de dix étudiants qui ont investi une salle de classe et perturbé le déroulement des cours au sein de la faculté. Les manifestants ont brandi des pancartes qualifiant ces sanctions «d'abusives», revendiquant leur annulation, la création d'une salle de prière et le droit des étudiantes portant le niqab à l'enseignement. Le doyen a indiqué à la TAP avoir envoyé une correspondance au ministre de l'Intérieur par l'intermédiaire du président de l'université dans laquelle il sollicite son intervention pour garantir le bon déroulement des cours. Le correspondant de la TAP a remarqué une présence des forces de sécurité aux environs de la faculté.
Reprise des affrontements entre des jeunes d'Oum Laarayès et les forces de sécurité Les affrontements ont repris, hier après-midi, entre des groupes de jeunes de la ville d'Oum Laarayes (Gouvernorat de Gafsa) et les forces de sécurité intérieure, surtout à la cité Ennour, près des locaux de l'unité mobile de la garde des frontières. Entre 300 et 400 jeunes ont lancé des pierres contre les forces de sécurité qui ont répliqué par un tir nourri de bombes de gaz lacrymogène, afin de disperser les protestataires qu'ils ont poursuivi dans les ruelles voisines du lieu des affrontements en utilsant une voiture blindée, a constaté la correspondante de l'agence TAP dans la région.
Grève générale à Menzel Bou Zayane (gouvernorat de Sidi Bouzid) La délégation de Menzel Bou zayane relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid a entamé hier matin une grève générale. Les locaux commerciaux et les institutions publiques ont été fermés et les cours ont été suspendus, selon le correspondant de l'agence TAP dans la région. Selon un communiqué publié par les protestataires, cette grève à laquelle avait appelé l'Union régionale du travail à Menzel Bou Zayane, vient défendre «le droit des peuples à l'expression, à la manifestation, au travail, à la dignité et à la justice sociale». Les protestataires ont dénoncé dans ce communiqué, l'indifférence à l'égard des droits des familles des martyrs et des blessés de la révolution aux soins et à l'indemnisation matérielle outre la marginalisation de la région en la privant de ses droits au travail et au développement. Dans ce communiqué, ils ont également revendiqué la libération des détenus au cours de la manifestation organisée à l'avenue Habib Bourguiba à l'occasion de la célébration de la fête des martyrs qui s'est transformée en confrontations entre les manifestants. Par ailleurs, ils ont appelé «à assainir l'administration et à assurer son indépendance, loin de toute influence partisane». Une marche populaire avait commencé à partir du siège de l'Union régionale du travail, parcourant les différentes artères de la ville.
Sit-in à Dhéhiba et poursuite du sit-in à Remada pour la 3ème semaine consécutiv Un groupe de jeunes a observé, hier, un sit-in devant le siège de la délégation de Dhéhiba, tout en bloquant la route menant à la frontière libyenne. Ce mouvement a été organisé pour protester contre l'arrestation de deux individus accusés de détention et de trafic d'armes en provenance de Libye. Saddam Hsoumi, frère de l'un des accusés, a indiqué au correspondant de l'agence TAP que la durée de la détention a dépassé les limites, sans qu'il y ait un chef d'accusion. Il a reclamé la libération des deux hommes dans les plus brefs délais. D'autre part, des jeunes de la ville de Remada poursuivent un sit-in pour la troisième semaine consécutive. Nous réclamons des ‘'solutions urgentes'' notamment pour l'emploi, mais les autorités n'ont pas encore répondu à nos attentes, ont-ils affirmé.
Levée du couvre-feu dans la délégation de Ksar (Gouv-de Gafsa) Le ministère de l'intérieur a annoncé, hier, la levée du couvre-feu dans la délégation du Ksar (gouvernorat de Gafsa). Le couvre-feu avait été décrété le 27 mars dernier suite aux troubles et violences qui ont éclaté dans la région de Lala. Une bagarre entre deux familles concernant la propriété d'une parcelle de terrain était à l'origine de ces incidents qui ont fait un mort et sept blessés.