TATAOUINE, 16 mars 2011 (TAP) - Un nombre important de jeunes demandeurs d'emplois ont tenté, mardi soir, dans la zone de contrôle militaire de Kambout (Délégation de Remada) d'empêcher le passage de 21 camions et voitures aux champs d'exploitation pétrolière dans le Sahara. Ces jeunes revendiquaient des opportunités d'emploi dans les sociétés pétrolières qui opèrent dans la région. Face au refus des protestataires d'évacuer la route, l'armée nationale est intervenue. Des affrontements, sans recours aux armes, ont eu lieu faisant trois blessés parmi les manifestants et un certain nombre de soldats. Selon une source militaire, ces protestations se sont répétées plus d'une fois. Les contestataires se sont déplacés de Remada à Kambout, munis de récipients d'essence dans l'intention de mettre le feu aux voitures, de même qu'ils ont lancé des pierres sur la caserne de Remada. Le mouvement de contestation des jeunes sans emploi du gouvernorat de Tataouine s'est accentué, depuis le déclenchement de la révolution du peuple tunisien, pour revendiquer la priorité dans l'emploi au sein des sociétés pétrolières, dans le Sahara, comme c'est le cas dans le bassin minier. Cette crise serait due à l'absence de réponse aux revendications de travailleurs de sociétés de sous-traitance licenciés et de personnes en chômage depuis longtemps, revendications exprimées à travers un sit-in de plus d'une semaine, devant le siège du gouvernorat. Le gouverneur de Tataouine, Amor Chouchane avait promis de transmettre ces revendications aux parties concernées, au niveau central.