Le trentenaire, qui a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour escroquerie, a promis monts et merveilles, à une jeune personne qui passait le CAPES, pour l'aider à réussir cet examen. Il lui indiqua même, qu'il allait lui procurer un travail jusqu'à son embauche en tant qu'enseignant. Mais en préambule, le jeune homme devait lui remettre trois mille dinars en contrepartie. Bien entendu, la victime mordit à l'hameçon et déboursa rubis sur ongles la somme revendiquée par l'accusé. Toutefois, elle prit ses précautions en lui demandant un écrit de reconnaissance de dette. Le jour du résultat, le jeune homme découvrit que son nom ne figurait pas sur la liste de ceux qui ont réussi l'examen. Il dut alors la mort dans l'âme s'adresser au premier poste de police pour déposer une plainte contre l'escroc dont il donna le signalement précis. Arrêté et déféré au parquet, l'inculpé ne put que reconnaître son forfait, affirmant que sa condition sociale modeste l'a poussée à commettre ce méfait. A l'audience, il a comparu pour répondre de son acte délictueux, mais il a fait volte-face, et nié catégoriquement connaître la victime, ni avoir reçu une quelconque somme d'argent. Toutefois le tribunal n'étant pas convaincu de l'ignorance de l'accusé, l'a condamné à 4 ans de prison ferme pour escroquerie et falsification.