...Mais est-ce l'unique solution pour trouver la voie du salut ? L'idylle entre Abdelhak Ben Chikha et le Club Africain n'a pas trop duré. Il a fallu huit matches et une récolte des plus maigres pour que les deux parties décident de se séparer à l'amiable. Huit points sur vingt-quatre possibles : c'était suffisant pour voir le « général » abdiquer. Cette aventure était vouée à l'échec bien avant de commencer. Avec la qualité de l'effectif mis à sa disposition, le petit rendement de Dhaouadi, la crise financière qui secoue le club, les rapports tendus entre dirigeants et supporters et bien d'autres choses, il était difficile, voire impossible pour le technicien algérien de faire mieux. Ce dernier a accepté de prendre en charge les destinées d'une équipe qu'il croyait connaître. C'est là où réside son tort. Le Club Africain d'il y a quelques années n'est pas celui d'aujourd'hui. Il est difficile de réussir et de faire du bon travail dans un contexte semblable à celui du club de Bab-Jedid. Décision hâtive ! Faire appel à Abdelhak Ben Chihka était certainement une décision hâtive, ce n'est pas qu'il soit incapable de mener la barque à bon port, mais la conjoncture était défavorable. Les dirigeants clubistes avaient l'homme de la situation en main. Il s'agit du Français Patrick Liewig. Ce dernier a bien fait les choses et s'est acquitté de son intérim à la perfection. Il aurait été plus sage de le confirmer à son poste et de le laisser continuer le travail entrepris. C'est un technicien confirmé dont la qualité première est celle de faire confiance aux jeunes. Ces derniers avaient besoin de travailler avec un technicien formateur et c'est tant mieux pour la nouvelle vague clubiste. Les jeunes pris en otage Les supporters clubistes sont de plus en plus décidés à mettre la pression sur l'actuel bureau directeur pour l'obliger à partir. Le sit-in étant devenu une mode, nous ne pouvons que constater e attendre la suite des évènements. Les supporters clubistes ont le droit de manifester leur mécontentement, mais ils ont toutefois tort d'empêcher les jeunes de s'entraîner. On attend de voir la réaction du président Jamel Atrous, plus que jamais contesté et qui n'a plus aucun soutien. Pour ce qui est du ou des successeurs, il est difficile d'avancer des noms car les sages du club ne semblent pas intéresser par la présidence du club et encore moins le magnat et homme politique Slim Riahi qui serait peu enclin à se consacrer entièrement à un club, étant trop pris par ses engagements. A suivre… On tire sur tout ce qui bouge Les supporters sont derrière le départ de Faouzi Benzarti qui est arrivé en finale de la coupe de la CAF avec un effectif des plus réduits. Il a préféré quitter le club car les conditions de travail étaient devenues insupportables. Ben Chikha n'a pas résisté malgré toute sa bonne volonté. Ce ne sont peut-être pas les supporters qui l'ont poussé à partir, mais ils sont derrière son départ. Il faudrait, un tant soit peu, atténuer les ardeurs et laisser du temps au temps pour permettre au staff technique en place de travailler sereinement. En fait, ce qui manque au Club africain, c'est un président charismatique, qui soit capable d'imposer ses idées sans exclure les forces vives du club. Le Club Africain a besoin d'un président fédérateur qui soit capable de réunir tous les clubistes autour d'un plan à long terme qui met l'intérêt du club au dessus de toutes autre considération…