• Grève des enseignants de l'école de base, le 16 mai Si les rencontres entre l'Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT) et le Gouvernement sont pour l'instant irrégulières et infructueuses, par contre les relations entre les deux centrales ouvrières et patronales sont au zénith. Le dialogue direct entre l'UGTT et l'UTICA reprend son rythme de croisière. Une réunion entre l'UGTT et le Gouvernement prévue jeudi dernier n'avait pas eu lieu, un signe de désaffection qui en dit long sur le climat de relative tension qui règne sur les rapports entre gouvernants et syndicalistes. Une séance de travail s'est tenue, vendredi, entre l'organisation patronale, l'UTICA et la centrale syndicale, l'UGTT, au siège de l'organisation ouvrière, à l'issue de laquelle, a été annoncée la création d'une commission mixte réunissant les deux centrales. Un contrat social qui tienne compte des droits de travailleurs et ceux du patronat doit être conclu. Les deux leaders des deux centrales patronale et syndicale ont convenu d'accélérer les négociations relatives aux conventions collectives. La rencontre a évoqué les thèmes qui seront traités par la commission mixte composée de huit membres, quatre de chaque organisation. La fiscalité, la couverture sociale, la santé et la sécurité au travail, les droits des travailleurs et la nécessité de les respecter, ainsi que d'autres sujets sont à débattre. « Cette commission entamera ses travaux, à partir de la semaine prochaine, et elle aura pour tâche d'examiner plusieurs dossiers, telle la couverture sociale», a annoncé Mme Wided Bouchemaoui, présidente de l'UTICA. La finalité est de garantir et préserver les droits du chef d'entreprise et ceux des travailleurs. Houssine Abassi, secrétaire général de l'UGTT, a indiqué, de son côté que cette commission tiendra des sessions d'évaluation mensuelles. Faisant allusion au déroulement de la séance qui a réuni les deux parties, il a affirmé que la rencontre a traité plusieurs thèmes comme la fiscalité, la formation et le recyclage. Des sujets qui constituent des priorités. C'est la raison pour laquelle les efforts s'accentuent, actuellement pour la mise en place d'un pacte social qui définira le rôle de chaque partie prenante. S'agissant des négociations sociales, Houssine Abassi a précisé que l'UGTT s'attache à traiter les négociations sociales relatives à l'augmentation des salaires dans le secteur privé. On s'attend à ce que le contrat social puisse voir le jour au cours de l'année 2012 La commission travaillera loin de toute hégémonie ou de tutelle imposées de quiconque. Si la communication se passe sans accroc entre l'UGTT et l'UTICA, la situation est tout à fait autre dans le secteur public. Voici qu'à leur tour les enseignants de l'école de base montent au créneau pour annoncer une grève prévue le 16 mai prochain. Ainsi la commission administrative de l'enseignement de base relevant de l'Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT), s'est réunie, vendredi dernier, sous la présidence de Hafaïedh Hafaïedh, secrétaire général adjoint chargé de la fonction publique. Elle a décidé d'un mouvement de grève le 16 mai prochain dans toutes les écoles d'enseignement de base. Cette grève vise la réalisation des revendications des enseignants du cycle de l'enseignement de base. C'est une grève décidée en signe de protestation contre les retards enregistrés par le ministère de l'Education nationale dans la révision du statut des enseignants de l'école de base. Selon d'anciens accords, l'amendement du statut devait s'achever avant la fin du mois de janvier dernier. D'autres problèmes ne sont pas encore résolus comme le recrutement des enseignants adjoints, des contractuels, les promotions professionnelles, l'indemnité spécifique que les enseignants veulent voir révisée à la hausse, la prime de direction, celle accordée aux enseignants des zones rurales, ainsi que celle de la rentrée scolaire. Le syndicat et le ministère parviendront-ils à un accord avant l'observation effective de la grève ? Les agents administratifs du même ministère sont bien arrivés à s'entendre sur un accord qui a permis d'annuler la grève annoncée pour les 8 et 9 mai prochain.