Flash back. A la date du 27 mars de l'année en cours, la présidence de la République a annoncé dans un communiqué rendu public que le Royaume-Uni pilote un « mégaprojet », dans l'énergie solaire-domaine que la Tunisie connaît des avancées par rapport à d'autres pays- par la construction de générateur d'énergie solaire dans le sud tunisien. L'information est passée inaperçue, mais avec l'intérêt que portent les grandes firmes internationales anglaises notamment au marché tunisien, on commence de plus en plus à parler de grands investissements énergétiques anglais. Clarke Energy, géant mondial de l'industrie énergétique, numéro un à l'échelle européenne en matière de cogénération, a organisé hier, dans ce contexte, une journée d'information visant à exposer son expertise et son savoir faire en matière de cogénération et plus particulièrement dans « la valorisation des gaz associés et efficacité énergétique ».
Il faut rappeler que deux années auparavant, la même entreprise (Clarke Energy) était présente en Tunisie, au cours d'un workshop organisé conjointement avec l'ambassade de la Grande Bretagne, l'Agence nationale de la maîtrise de l'énergie (Anme), la Société tunisienne d'électricité et du gaz (Steg), pour prospecter les opportunités d'investissement dans la cogénération dans un pays qui présentait un cadre législatif tunisien est très favorable. Un cadre qui prévoyait une subvention de 20%, une obligation de la Steg d'enlèvement d'électricité produite par les cogénérateurs, un tarif de rachat d'électricité via le réseau électrique national. Clarke Energy, avait ainsi décroché quelques projets en Tunisie, celui de la cogénération à la Sotumag (marché de gros) en l'occurrence, outre quelques autres projets dont figure celui du groupe Slama (Nejma Huiles).. Le coût total de projet de la Sotumag, d'une capacité de production estimée à 2,4 gigawatt heures (GWh) par an, s'élève à 2,132 millions de dinars et l'énergie électrique produite par l'unité couvrira 29% des besoins énergétiques de la Société tunisienne des marchés de gros (Sotumag), soit une économie d'énergie annuelle de 380.785 KW/h (108 Tep). Les ambitions de Clarke Energy, ne s'arrêtent pas là. Entant que leader européen en la matière, la multinationale britannique (plus précisément d'origine scotlandaise) recherche encore des opportunités de nouveaux projets en Tunisie. Raison pour laquelle, les responsables de cette entreprise ont essayé d'expliquer le concept de la cogénération, sa rentabilité énergétique, économique, même si selon les spécialistes le retour sur investissement dans ce type de projet est relativement long, ce qui démotive bon nombre d'industriels tunisiens.
Mais, de toute façon, la Tunisie est un marché très prometteur pour les angalis. La révision du plan solaire tunisien- encore en phase d'appel d'offre- pourrait leur apporter de bonnes nouvelles et surtout faciliter les choses.
Zied Dabbar
Chris O'Connor, Ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie Le Temps : La coopération Tuniso-britannique pourrait-elle toucher d'autres secteurs outre l'énergie ? Chris O'Connor ; Nous avons essentiellement deux volets dans notre stratégie d'engagement dans le développement des relations économiques avec la Tunisie. Le premier volet concerne le renforcement des relations dans des secteurs- ou nous bénéficions déjà de bonnes expériences- à l'instar des hydrocarbures et les énergies renouvelables. Cela ne veut pas dire que nous allons limiter notre partenariat dans le domaine énergétique. Nous sommes très ouverts à d'autres secteurs, la finance, le tourisme et surtout le développement de l'éducation de la langue anglaise en Tunisie. Dans ces trois secteurs nous disposons d'une expertise et d'un grand savoir faire pour contribuer à la relance économique de la Tunisie. Je trouve bien que les entreprises britanniques ont des opportunités pour s'installer en Tunisie et renforcer les relations économiques entre les deux pays.