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Vers un sommet sur le Sahara ?
Hollande : Pas de deux au Maghreb
Publié dans Le Temps le 01 - 06 - 2012

En recevant S.M. Mohamed VI, roi du Maroc, le 24 mai dernier, le président français a entrouvert la porte de sa politique au Maghreb. Premier chef d'Etat à être reçu au palais de l'Elysée après l'investiture de François Hollande, le souverain marocain était en visite privée en France. Hollande avait pris soin de téléphoner la veille au président algérien Abdelaziz Bouteflika pour, à l'évidence, éviter de le froisser.
Le bruit circule dans les milieux diplomatiques que des efforts sont fournis pour tenter de dénouer le dossier « Sahara occidental » lors d'un probable prochain sommet entre L'Algérie et le Maroc. Jusqu'ici rien n'a encore filtré du côté officiel, mais les officines travailleraient en coulisse dans ce sens. Cela arrive dans un moment où la résolution de la question du Sahara semble dans l'impasse suite à la décision du Maroc, deux jours après l'investiture de François Hollande, de retirer sa confiance à Christopher Ross, l'émissaire spécial du Secrétaire Général de l'ONU pour le Sahara, accusé d'avoir mené un travail « partial et déséquilibré ». En vérité, le Maroc était réticent dès le départ à la nomination de M. Ross, ancien ambassadeur à Alger. Le dernier rapport du SG de l'ONU évoquant l'espionnage, par les forces de sécurité marocaines, de la Minurso, organisme de l'ONU chargé de la surveillance du cessez-le-feu au Sahara a été la goutte qui fit déborder le vase. D'une crise avec le Sahara, le Maroc se retrouve face à une autre avec l'ONU.
Avec la France, le Maroc a toujours eu de bons rapports avec les gouvernements de la droite française. Le lendemain de la victoire de la gauche, Mohamed VI avait dépêché à Paris son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâdedine El Othmani , ex-président du PJD au pouvoir. Il avait rencontré Pierre Moscovici, alors directeur de campagne. Deux dossiers « brûlants » expliquent l'empressement marocain alors que François Hollande n'était pas encore investi. Il fallait d'abord réparer la maladresse des responsables marocains de refuser de recevoir François Hollande lors de la campagne présidentielle. Il était nécessaire de normaliser les rapports avec le nouveau président français avant la « visite privée » du souverain prévue depuis longtemps. Mohamed VI avait déjà reçu, en mars dernier, en tant qu'émissaire du candidat Hollande, Martine Aubry, considérée comme proche du souverain de part les liens qu'il a avec son père Jacques Delors. Il fallait ensuite déminer un autre dossier. Le président français sortant Nicolas Sarkozy et son épouse Carla allaient séjourner, en visite privée au Maroc, dans une résidence mise à leur disposition à Marrakech par le roi Mohammed VI.
La question du Sahara a toujours été au centre des relations du Maroc et de l'Algérie avec la France. C'est dans ce contexte que s'inscrit la visite du roi marocain. Cependant, le souverain avait exprimé dans son message de vœux à Hollande sa conviction que le nouveau président français allait réaffirmer davantage «les relations privilégiées et singulières qui lient [les] deux pays, de même que leur partenariat stratégique d'exception». Il avait appelé le président français à soutenir sa «lutte contre le terrorisme, l'obscurantisme, la haine et l'intolérance ».
De son côté, le président algérien Bouteflika a exprimé dans ses vœux à François Hollande sa « pleine disponibilité à œuvrer » avec le président français « en faveur d'une coopération algéro-française qui soit à la hauteur des potentialités des deux pays » et de privilégier le « partenariat d'exception » que les Algériens ambitionnent de construire avec la France.
Les deux communiqués de presse de l'Elysée, datés du 24 mai, relatifs à l'Algérie et au Maroc, réaffirmant « l'attachement à l'amitié » entre la France et les deux pays maghrébins. Les mots choisis pour définir les relations bilatérales ont leur poids. Avec le Maroc, l'Elysée affirme le « caractère exceptionnel » des « nombreux liens entre nos deux pays et nos deux sociétés ». Avec l'Algérie, la relation est définie en tant que « partenariat d'exception » qui « devra renforcer encore la proximité qui unit déjà les peuples français et algérien ». Le « partenariat » entre le peuple français et le peuple algérien semble être l'axe des ”relations “ que la France socialiste voudrait entretenir avec les pays du Maghreb.
Dans les deux cas, la France place ses relations avec la rive sud de la Méditerranée dans le cadre de la construction d'une « communauté de destin entre les Etats de l'espace euro-méditerranéen ». Dans les deux cas, c'est à travers la reconstruction de la défunte Union pour la Méditerranée, sur de nouvelles bases tenant compte de l'avènement des révolutions arabes, que semble se définit la diplomatie française dans la région.
La relation avec la Tunisie devrait s'insérer dans le puzzle des relations de la France avec la rive sud de la Méditerranée. Le rétablissement de relations « normales » passerait d'abord par la nomination d'un ambassadeur à Paris. Les dossiers en suspens (biens et avoirs des Ben Ali à récupérer, dossiers de malversations et de corruption) sont si complexes que « rebâtir de nouvelles relations tuniso-françaises, fondées sur l'amitié et les intérêts communs », comme le propose le président Marzouki, nécessite du temps et de la négociation. D'après les informations dont nous disposons, le « partenariat à long terme » souhaité par le président Marzouki devrait prendre sa place dans la géométrie variable de la nouvelle diplomatie française au Maghreb.
De notre correspondant permanent à Paris :Zine Elabidine Hamda


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